L'adoption : un " parcours du combattant " bientôt simplifié ?
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Un bilan néonatal retardé

Le bilan néonatal chez les enfants adoptés est souvent tardif. Alors que les pathologies qui peuvent atteindre tout nouveau-né sont systématiquement dépistées ou prévenues en France, il n'en est pas de même dans tous les pays, principalement dans les régions défavorisées. Dès l'arrivée de l'enfant, il est donc primordial de pratiquer l'examen néonatal.Pour les enfants de moins de 3 mois, il est nécessaire de réaliser les dépistages normalement pratiqués dans les maternités françaises au quatrième jour de vie (hypothyroïdie, phénylcétonurie, hyperplasie des surrénales) et de certaines maladies fœtales (rubéole, toxoplasmose, éventuellement cytomégalovirus). Au-delà de 3 mois, ces examens ne sont effectués qu'en cas de signes cliniques.

Combler les vaccinations

A tout âge, il faut s'assurer que l'enfant a bien été vacciné. Dans le cas contraire, il doit recevoir les différents vaccins de telle sorte qu'il rattrape le calendrier vaccinal français.Un risque particulier existe avec l'hépatite B. En effet, près de 10% des enfants adoptés à l'étranger ont été en contact avec cette maladie et certains sont des porteurs sains. Il est donc capital de la détecter. Par ailleurs, le risque de transmission au sein de la famille étant réel, la vaccination est systématiquement proposée à tous les membres de la famille d'accueil, avant l'arrivée de l'enfant ou avant le départ des parents adoptifs pour le pays d'origine. En règle générale, les enfants adoptés constituent une population à risque car la plupart d'entre eux n'ont pas encore bénéficié des tests de dépistage lorsqu'ils arrivent dans leur nouveau pays. Il convient donc de les réaliser au plus vite et d'établir une surveillance étroite.Néanmoins, il faut savoir que la plupart des pathologies que présenteront ces enfants sont tout à fait curables avec une prise en charge rapide et adaptée.

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Source : Le Généraliste, n°2100, 13 mars 2001. Ausilloux C. et coll., Devenir des enfants adoptés. Neuropsychiatr. Enfance, 1995, 43 : 459-464. Choulot J.J. et coll., Risques d'échecs des adoptions incontrôlées d'enfants étrangers. Ann. Pédiatr., 1993, 40 : 635-8. Choulot J.J. et coll., Adoption internationale : évaluation de l'état de santé des enfants. Rev. Pédiatr., 1994, 2 : 58-60. Monléon J-V, Qui sont mes parents ? Filiation adoptive selon les lieux et les époques. Arch. Pédiatr., 2000, 7 : 529-535.