Additifs alimentaires : sommes-nous empoisonnés ?
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Additifs synthétiques : comment sont-ils autorisés et employés ?

Un dossier est préparé par le fabriquant et soumis à la Commission européenne. Il doit présenter le détail de la substance, comment elle est fabriquée, quelles sont ses utilisations et détailler les études scientifiques prouvant sa sécurité.

Celle-ci est basée sur le principe de la DJA : Dose Journalière Admissible. Elle est mesurée en mg par kilo de poids corporel et par jour.

Pour la fixer, on fait d’abord des expériences sur des animaux et on définit alors la dose du produit qui ne donne pas d’effet négatif. Ensuite on extrapole aux humains en fixant une DJA 100 fois inférieure.

En principe, on a ouvert ainsi un grand parapluie sécuritaire.

Mais un grand nombre de scientifiques remettent en cause cette sécurité de la DJA . Tout d’abord parce que l’on ne tient pas vraiment compte des quantités qu’un individu peut consommer. Ensuite, et surtout, parce qu’il y a tant d’additifs mélangés dans tous les produits que l’on ignore tout de leurs possibles interactions et des effets à long terme.

Additifs synthétiques : quels sont les dangers ?

En dehors de ce fait, on ne cesse d’identifier des additifs dangereux.

Certains colorants sont sur la sellette depuis longtemps. Il a été démontré qu’ils pouvaient être à l’origine de l’hyperactivité chez les enfants . Ce qui a imposé aux industriels de le mentionner sur les étiquettes, mais comme cela n’est pas vraiment un bon argument de vente, ils le retirent peu à peu de leurs produits.

Le colorant caramel (E 150) ou caramel ammoniacal, qui tinte les Cola et des confiseries, est fortement soupçonné d’être cancérigène : il a été classé comme tel par le CIRC (Centre international de recherche sur le cancer).

Il en est de même pour l’antioxydant BHA (E320) qui est vraisemblablement aussi en plus, un perturbateur endocrinien. Il est très utilisé dans les chewing-gums, les soupes, les purées.

Sont aussi soupçonnés d’être cancérigènes les colorants : jaune de quinoléine (E104), amarante (E123), rouge ponceau (E124), érythrosine (E127) , rouge allura (E129), noir brillant (E151-, jaune orangé sunset (E110) , azorabine (E122) ; les nitrites (E249 à E 251) et les parabènes (E 214 À E 219) très employés en charcuterie. Et enfin les édulcorants acesulfam K (E 950) et aspartame (E 951)

Tous les sulfites (E220 à 228) sont allergènes. Les émulsifiants (E 466, E 433) pourraient être à l’origine de maladies chroniques de l’intestin, en modifiant sa flore.

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Source : - Metabolic effects of fructose and the world- wide increase in obesity”, Physiol. Rev. 2010.
- Trouiller B., Reliene R., Westbrook A., Solaimani P., Schiestl R.H. (2009). Titanium dioxide nanoparticles induce DNA damage and genetic instability in vivo in mice. Cancer Research 69: 8784- 8789.
https://www.anses.fr/fr/content/évaluation-des-risques-liés-aux-nanomatériaux
- Sauvage C (2010) Controverse : l’hypersensibilité aux additifs alimentaires est une réalité clinique / Controversy hypersensitivity to food additives is a clinical reality, Revue française d'allergologie, 50(3), 288-291