Monter des marches, attraper la télécommande, aller chercher son pain à pied… nous faisons des tas de mouvements sans même y penser. Toutefois, si on y prête attention, il serait possible de prédire les risques de décès prématuré, selon les chercheurs français du Centre de Recherche en Épidémiologie et Statistiques (CRESS).

Ils assurent que des signes d’alerte peuvent apparaître 10 ans avant le décès lors de nos tâches journalières. Nous vous détaillons les gestes quotidiens qui peuvent servir de sonnette d’alarme dans notre diaporama.

La diminution des fonctions motrices, indicateur de mort précoce

Il est bien connu que la fonction motrice  diminue avec l'âge. Néanmoins, la vitesse du déclin diffère considérablement d'une personne à l'autre. Pour mieux appréhender ces différences, l’équipe scientifique a voulu étudier l’évolution des capacités physiques et le taux de mortalité sur une période de 10 ans à partir d'environ 65 ans. 

Ils ont ainsi analysé les dossiers de plus de 6 000 personnes âgées de 35 à 55 ans en 1985-1988 ayant participé à une étude baptisée Whitehall II. Entre 2007 et 2016, les participants ont subi des évaluations de leurs fonctions motrices jusqu'à trois fois. Celles-ci comprenaient des mesures de la vitesse de marche, du temps qu'il faut pour se lever d'une chaise, de la force de préhension ou encore des tâches quotidiennes comme cuisiner. Les décès ont été enregistrés jusqu'en octobre 2019.

Leurs travaux ont permis de constater qu'une diminution du niveau des fonctions motrices physiques était liée à un risque accru de décès dans les 10 ans. Les chercheurs suggèrent donc que la détection précoce des changements dans les activités physiques "pourrait offrir des opportunités de prévention et d'interventions ciblées".

Retrouvez en détail les tâches simples où les baisses de performances et difficultés doivent inquiéter dans notre diaporama.