Vaccination contre l'hépatite B : un rapport rassurant
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Autres maladies auto-immunes : résultats globalement rassurants

Des résultats analogues ont été obtenus pour le syndrome de Guillain et Barré. Aucun accroissement significatif du risque n'a été observé pour le lupus érythémateux, la polyarthrite rhumatoïde ou la thyroïdite. Mais dans ces trois cas, des difficultés de méthode et une certaine incertitude due au relativement faible nombre de cas empêchent de conclure à l'absence totale de risque. On peut cependant affirmer que s'il existait un risque, il serait très faible.

Une étude a également porté sur le risque d'une maladie du sang appelée aplasie médullaire. Là encore, les auteurs sont prudents, tout en affirmant que le nombre de cas observés ne semble pas différent du nombre de cas attendus dans la population générale. Une dernière étude a enfin porté sur le risque de surdité: pour l'Agence de sécurité sanitaire, les données recueillies ne suggèrent aucune association avec la vaccination

Poursuivre les vaccinations, tout en restant vigilant

Cependant, les données accumulées confirment la conclusion qui était déjà celle de la rédaction de e-santé en 1999: même si tous les cas de sclérose en plaque (ou d'autres maladies graves) possible survenus chez des vaccinés étaient réellement des cas de sclérose en plaque, et si le vaccin en était vraiment seul responsable dans tous les cas, la vaccination serait quand même intéressante. En effet l'augmentation du risque dû au vaccin serait encore bien inférieur à la diminution du risque d'hépatite grave, de cirrhose et de cancer du foie dus à l'hépatite B.

Pour exprimer les données autrement: même en admettant que tous les effets indésirables dont on soupçonne la vaccination contre l'hépatite B soient réels, le rapport bénéfices sur risques de la vaccination justifierait encore largement de poursuivre la vaccination, notamment chez les plus jeunes enfants (moins de 2 ans) chez qui aucun cas de maladie neurologique n'a été observé. Par précaution, il est cependant recommandé de ne pas vacciner les personnes dont un membre de la famille a été atteint de sclérose en plaques, ou une maladie auto-immune grave (comme un lupus ou un diabète du sujet jeune).D'autres études de grande ampleur sont en cours dans le monde, notamment aux États-Unis d'Amérique. Leurs résultats, prévus pour l'été 2000, permettront peut-être de combiner l'ensemble des données en une méta-analyse. Et de conclure définitivement.

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