Le TOC de la trichotillomanie : s'arracher les cheveux à en devenir chauve

La présence d'une anomalie sur un gène vient d'être découverte chez des personnes atteintes de trichotillomanie, un trouble psychologique qui conduit à s'arracher régulièrement les cheveux ou les cils. Ce trouble obsessionnel compulsif, dont la cause restait inconnue, a donc une origine génétique.
Sommaire

Trichotillomanie : un trouble obsessionnel compulsif (TOC)

Selon les études, on estime qu’entre 1 et 4% de la population souffrirait de trichotillomanie.

La trichotillomanie est un trouble du comportement qui pousse à s'arracher les cheveux, mais aussi les sourcils, les cils ou tout autre poil.

Cette maladie fait partie des troubles obsessionnels compulsifs (TOC).

Elle se manifeste le plus souvent chez l'enfant et l'adolescent, particulièrement en période de stress. Il s'agit alors d'un simple tic. Mais cette maladie d'origine psychologique peut perdurer à l'âge adulte.

En fonction de l'intensité de l'affection, la personne peut développer une peur de devenir chauve.

Et parfois une certaine honte, poussant à restreindre les activités sociales. Ainsi, si le stress est impliqué dans le déclenchement de ce comportement, les conséquences génèrent, elles aussi, beaucoup de stress et d'anxiété….

Si ce trouble se manifeste le plus souvent seul, il est parfois accompagné d'autres troubles obsessionnels compulsifs, de dépression, de déficit de l'attention, de troubles alimentaires, etc.

Quel est le traitement de la trichotillomanie ?

De la prise de médicaments à la thérapie cognitive et comportementale (TTC) :

Autrefois le traitement reposait sur la prise de sédatifs et d'anxiolytiques, mais leur efficacité est limitée.

Aujourd’hui, le traitement de référence est la thérapie cognitive et comportementale (TTC). Celle-ci consiste via une approche toujours personnalisée à modifier progressivement les comportements et les réflexes.

Se défaire de ses troubles du comportement

En quelque sorte, à l’aide d’exercices concrets, on apprend à se défaire de ses « mauvaises » habitudes en les remplaçant par d’autres.

Malgré tout, ce trouble reste difficile à traiter. C’est pourquoi dans certains cas, des médicaments psychotropes (antidépresseurs, anxiolytiques, neuroleptiques…) sont encore prescrits mais en complément de la TTC.

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Source : Zückner S. et coll., Molecular Psychiatry, 11 : 888-91, 2006.