Thé aux mille vertus

Boisson la plus consommée dans le monde, juste derrière l'eau, le thé est entouré de très nombreuses vertus. Certaines se confirment, d'autres restent à prouver. La liste est longue : prévention des maladies cardiovasculaires, ostéoporose, anticancéreuse, anticariogène...

Les polyphénols du thé

Son atout ? Sa très grande richesse en antioxydants, présents sous la forme de polyphénols. Le thé vert est reconnu comme étant le plus intéressant à ce point de vue. En effet, le thé noir, qui provient pourtant de la même plante, contient moins d'antioxydants car il a subi une oxydation lors d'un processus de fermentation.

Le thé vert sencha (japonais) est de tous, celui qui contient le plus d'antioxydants. Une tasse apporte de 300 à 400 mg de polyphénols. Mais le thé apporte également de la vitamine C (250mg pour 100g en poids sec), ainsi que des vitamines B1, B2 et B6. L'activité antioxydante s'élèverait dans les deux à trois heures qui suivent la consommation d'une tasse de thé.

L'eau ne doit pas être à plus de 80°C (eau frémissante), car au-delà elle dénature les antioxydants. On sait également que les polyphénols contenus dans le thé se lient au fer provenant de l'alimentation (la viande en particulier) et les bloquent dans l'intestin, ce qui empêche le fer d'être absorbé. Afin d'éviter cet inconvénient, il est donc conseillé de rester dans des limites raisonnables de consommation, de boire le thé de préférence en dehors des repas et d'ajouter du lait ou du citron.

Les phénomènes oxydatifs et donc les besoins en antioxydants ont été associés à de nombreuses pathologies : maladies chroniques (cancer, sida, diabète...), maladies cardiovasculaires, maladies neurodégénératives (Alzheimer), inflammations et le vieillissement en général.

Quels sont les arguments scientifiques ?

Certaines études épidémiologiques montrent que chez les populations à risque de cancer du poumon, de l'estomac ou de l'oesophage, les buveurs réguliers sont moins touchés. Par exemple en Chine, la fréquence du cancer de l'estomac est réduite de 31%. Les taux d'infarctus du myocarde et d'accident vasculaire cérébral sont plus bas dans les populations consommant du thé. Des études menées sur l'animal suggèrent également une modulation de la tension artérielle, mais ce résultat reste à confirmer chez l'homme, avec une consommation raisonnable de thé. Encore chez l'animal, des propriétés antitumorales et anticancéreuses ont été mises en évidence et les analyses du mode d'action des composés du thé sont encourageantes. Le thé contient également des phytoestrogènes, ce qui pourrait expliquer une moindre prévalence de l'ostéoporose chez les femmes ménopausées en Asie. On observe une densité osseuse plus élevée d'environ 5% en moyenne avec une tasse de thé par jour, ce qui correspondrait à une réduction de 10 à 15% du risque de fractures. Et enfin, une dernière piste à explorer : une étude indique un effet anticariogène du thé, ce qui suggère que boire du thé réduirait l'apparition et la sévérité des caries.

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Source : 5e salon international du thé, Paris, novembre 2004.