Taux de naissances prématurées en baisse de 10 % depuis l’interdiction de fumer dans les lieux publics

En Écosse où il est interdit de fumer depuis 2006 dans les lieux publics, une étude rapporte que le taux de naissances prématurées dans cette région a chuté de 10%  en 5 ans. Cela ne suffit pas à prouver un lien de causalité, mais la coïncidence est troublante.
© Istock

Moins de naissances prématurées après l’interdiction de fumer dans les lieux publics

La force de cette étude est le grand nombre de naissances étudiées : 700.000 Écossaises enceintes avant et après l’interdiction (sur une durée totale de 14 ans). Et la baisse de la prématurité observée concerne autant les bébés nés de mères fumeuses que ceux nés de mères non-fumeuses. Les chercheurs de l’Université de Glasgow sont d’autant plus persuadés que c’est bien l’interdiction de fumer dans les lieux publics qui explique la baisse du taux de naissances prématurées, qu’aucun autre changement majeur n’a été noté durant cette période.

Encore bien d’autres effets imputables au tabagisme passif

N’en déplaise à certains fumeurs de très mauvaise foi qui estiment que l’on intente à leur liberté, les études prouvant les méfaits du tabagisme passif sont légion. Les non-fumeurs soumis au tabagisme passif voient leur risque d’accident cardiaque augmenté de 25 %, comme celui de faire un cancer du poumon. Par ailleurs, la fumée de tabacaugmente le risque d’infections ORL – et même d’infections chroniques - chez un enfant exposé. Lorsque ses parents (ou la nourrice) fument, le risque d’infection respiratoire augmente également. De plus, pour les enfants ayant une prédisposition génétique à l’allergie, vivre dans un environnement tabagique multiplie le risque de sensibilisation aux allergènes de l’air et si l’enfant est asthmatique, il a davantage de risque de faire des crises graves. Enfin, les liens entre tabagisme passif et augmentation du risque d’hyperactivité sont soupçonnés de longue date.

En dépit de la longue liste de méfaits imputables au tabagisme passif et qui ne cesse de s’allonger, en France, la loi est de moins en moins respectée dans certains lieux, notamment au travail. Il devient donc de plus en plus urgent de protéger les non-fumeurs. Dans son rapport remis le 1er mars au Ministre de la Santé, le parlementaire Yves Bur préconise d’instaurer une taxe sur le confortable chiffre d’affaires des fabricants, de fixer des objectifs de hausse de prix des paquets de cigarettes, de ne plus exposer les paquets de cigarettes sur les comptoirs des buralistes, d’étendre l’interdiction de fumer dans les lieux publics à la plage… soit des mesures somme toute réclamées depuis longtemps.

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Source : Plos Medecine : www.bbc.co.uk