Le syndrome de Raynaud : quand le froid rend les doigts douloureux
Sommaire

Un traitement essentiellement basé sur la prévention

Il est recommandé de ne pas s'exposer au froid et d'éviter la prise de certains médicaments dit « vasoconstricteurs », comme les bêtabloquants (même en collyre), les dérivés de l'ergot de seigle, les triptans, les méthylsergides et certains antimitotiques. Il est également essentiel de ne pas fumer car le tabac a lui-même un effet vasoconstricteur, en contractant les artères il empêche le sang de circuler surtout au niveau des fines artérioles des extrémités. Si la maladie est trop gênante, on peut faire appel à des médicaments de la classe des inhibiteurs calciques. En freinant l'entrée du calcium dans les cellules, ils augmentent le diamètre des petites artères.

La maladie de Raynaud est généralement bénigne et ne s'aggrave que rarement. Le risque de nécrose est nul. Toutefois, dans de rares cas, un épaississement des parois artérielles se produit, réduisant en permanence la circulation sanguine et pouvant alors occasionner des ulcérations localisées dont la cicatrisation est très difficile.

Le phénomène de raynaud : de nombreuses causes

Cette affection concerne des sujets plus âgés, essentiellement dans un contexte professionnel favorisant ou en présence de signes d'une maladie générale. Comparés à la maladie de Raynaud, les signes sont identiques mais en revanche les causes sont connues et nombreuses. Chez les femmes, des maladies auto-immunes comme des collagénases peuvent en être responsables. Par exemple, le phénomène de Raynaud peut faire partie des symptômes de la sclérodermie systémique, une sclérose progressive de la couche profonde de la peau et parfois des viscères. Chez l'homme il peut s'agir d'une athérosclérose, un durcissement anormal des artères. Par exemple, les personnes utilisant dans le cadre professionnel des engins vibrants sont soumises à des successions de petits traumatismes atteignant les doigts et les prédisposant ainsi à cette maladie.Certaines conditions anatomiques sont également susceptibles de déclencher un phénomène de Raynaud comme l'existence d'une côte surnuméraire, située au-dessus des côtes normales et pouvant compresser des vaisseaux. Et enfin, comme pour la maladie de Raynaud, certains médicaments vasoconstricteurs sont incriminés.

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Source : FMC Hebdo, N°97, 16 janvier 2001. Détecter les maladies systémiques auto-immunent. E. Hachulla et P-Y. Hatron, CoEdition Le Quotidien & Masson, Coll., Consulter/Prescrire.