Skieurs, snowborders, tous à vos casques

Certes, les traumatismes crâniens ne représentent qu'un petit nombre des blessures que connaissent les skieurs et les snowborders, mais ils sont la 1re cause de décès et de handicap chez ces amateurs de sports de glisse. Le port du casque se révèle indispensable, particulièrement chez les snowborders qui ont trois fois plus de risque de choc à la tête.

Un traumatisme crânien peut être associé à des lésions de la boîte crânienne (lésions osseuses) et/ou du cerveau, provoquant une commotion (aboutissant à un coma provisoire se dissipant en quelques minutes à quelques jours) ou un hématome. Ces lésions sont responsables de perte de connaissance ou de conscience, de troubles du comportement ou de motricité, pouvant être plus ou moins traités.

Pour le Dr Stewart Levy de l'hôpital central de Saint-Anthony à Denver, dans la mesure où ces blessures traumatiques du cerveau résultent directement d'un choc, l'usage du casque permettrait de réduire la fréquence et la sévérité de ces traumatismes survenant sur les pistes.

Ces conclusions proviennent des données recueillies dans un centre de prise en charge des traumatismes au Colorado et portant sur les blessures à la tête survenues sur les pistes de ski entre 1982 et 1998. Sur les 1.214 skieurs et snowborders admis dans ce centre, près de 30% d'entre eux présentaient un traumatisme crânien. Dans 47% des cas, il était lié à une collision avec un arbre ou un autre obstacle, dans 40% à une chute, les cas restant étant dus à une collision entre skieurs ou snowborders. La collision avec un arbre est la plus grave, voire la plus mortelle. Le seul patient qui portait un casque n'a pas été hospitalisé. Après un traitement pour une légère commotion cérébrale, il a rapidement et totalement récupéré.

Populations à risque

Les hommes présentent un risque de traumatisme crânien deux fois plus élevé que les femmes. Par ailleurs, ce risque est multiplié par trois chez les jeunes de moins de 35 ans. En règle générale, les hommes et les jeunes prennent plus de risques sur les pistes. Cependant, les blessures les plus sévères sont plus fréquentes chez les plus âgés.Indépendamment du sexe et de l'âge, les blessures à la tête sont trois plus élevées chez les snowborders que chez les skieurs.

En France, depuis la première campagne de sensibilisation le taux de port du casque augmente régulièrement, allant jusqu'à dépasser les 60% chez les moins de 11 ans durant la saison 2001. L'Association Médecins de montagne continue à plaider en faveur du port du casque, particulièrement chez les enfants, plus souvent victimes de blessures à la tête que les adultes.

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Source : Levy A. Stewart et coll., A. An analysis of head injuries among skiers and snowboarders, The Journal of Trama : Injury, Infection and Critical Care, 53 (4): 695-704, octobre 2002.