La semaine mondiale de l’allaitement maternel rappelle les bienfaits de cette alimentation

La Semaine mondiale de l'allaitement maternel est l'occasion d'encourager l'allaitement maternel qui constitue aujourd'hui une préoccupation internationale de santé publique et serait un moyen pour lutter contre certaines inégalités sociales de santé.
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L’allaitement maternel est le mode d’alimentation du nourrisson recommandé par les experts en nutrition et en pédiatrie. Parmi ses avantages, on relève :

  • une composition évolutive du lait, adaptée aux besoins de l’enfant,
  • un coût nul,
  • des bénéfices pour la santé de la mère : diminution du risque d’infections du post-partum, réduction plus rapide du volume de l’utérus, perte de poids plus rapide, effet protecteur contre le cancer du sein et de l’ovaire,
  • des bénéfices pour la santé de l’enfant : diminution de l’incidence et de la gravité des infections digestives, ORL et respiratoires, rôle probable dans la prévention de l’obésité de l’enfant et de l’adolescent.

75 % des Françaises souhaitent allaiter

En France, 75 % des femmes déclarent vouloir allaiter mais elles sont bien moins nombreuses à tenter l’aventure. De plus, la durée de l’allaitement est en général très courte. Cet arrêt précoce est le plus souvent lié au manque d’information et de soutien. Pourtant, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et la Haute Autorité de santé (HAS) recommandent un allaitement maternel exclusif pendant les six premiers mois de l’enfant et une diversification alimentaire avec la poursuite de l’allaitement maternel jusqu’à deux ans ou plus.

Pour aider les femmes et leur expliquer les bénéfices de ce mode d’alimentation pour leur enfant, l’Institut national et de prévention et d’éducation à la santé (Inpes) a publié il y a deux ans, un guide d’aide à la pratique de l’allaitement. Il contient des conseils et des informations pratiques, des ressources et des adresses utiles.

Allaitement et inégalités sociales de santé

En France en 2003, la prévalence de l’allaitement était de 62,5 % à la naissance et de 5 % à 4 mois. Les principaux pays développés présentent des taux plus élevés, entre 71,4 % et 97,3 % à la naissance, 25 % à 71,2 % à 6 mois.

Les facteurs de vulnérabilité socio-économiques et culturels sont des facteurs de risque importants d’allaitement artificiel : 80 % d'allaitement chez les cadres versus 46 % seulement chez les ouvrières qualifiées. Les taux d’allaitement français sont donc socialement différenciés. Aussi, promouvoir l'allaitement par des actions d'information doit-il prendre en compte les inégalités sociales de santé via par exemple la mise en place de soutien de proximité au profit des populations défavorisées. Ce soutien peut notamment prendre la forme de réseaux d'accompagnantes à l'allaitement (mères volontaires et formées habitant le même quartier).

Des initiatives sont organisées dans un certain nombre d’hôpitaux pour informer les femmes.

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Source : Hopital.fr
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