Santé : l’aide à distance, ça marche !

Nous sommes nombreux à utiliser des dispositifs d’aide à distance via des lignes téléphones, des sites internet, des applis smartphone.Mais sont-ils vraiment efficaces ? L’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes), qui vient de mener une grande enquête, répond par l’affirmative.Qu’il s’agisse d’arrêter de fumer, d’améliorer son alimentation, de faire plus d’activité physique ou encore de réduire les symptômes dépressifs et anxieux ou les comportements sexuels à risque, ces dispositifs s’accompagnent d’une réelle efficacité.
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Les dispositifs d’aide à distance sont efficaces

L’Inpes qui finance ou pilote elle-même de nombreux programmes de prévention et d’aide à distance personnalisés (tabac info service, fil santé jeune, sida info service…) a entrepris une analyse de la littérature internationale portant sur ce type de dispositifs.

On apprend ainsi que le soutien téléphonique est une intervention particulièrement efficace pour arrêter de fumer et changer ses habitudes alimentaires.

Concernant les autres domaines, ce sont surtout les interventions en ligne (sites d’informations, programmes d’envoi d’e-mails automatisés, échanges par mails avec des spécialistes, chats...) qui donnent les meilleurs résultats : diminution de la consommation d’alcool, drogues illicites, jeu pathologique, santé mentale, santé sexuelle, maladies chroniques (asthme, diabète, insuffisance cardiaque, maladies coronariennes, cancers).

SMS et appli smartphones sont déjà prometteurs…

En revanche, les interventions par SMS ou appli smartphone sont encore trop récentes pour conclure, mais elles « semblent prometteuses ».

Ces nouvelles générations d’outils s’adressent à des personnes motivées pour trouver des informations ou de l’aide sur une thématique de santé donnée. Elles permettent une réelle interactivité. Elles sont peu coûteuses pour l’usager, leur confidentialité permet d’aborder des sujets intimes comme la santé sexuelle, des pratiques illicites comme la consommation de drogues. Elles peuvent aussi atteindre des publics hermétiques aux campagnes de prévention comme les jeunes ou encore permettre des interventions rapides « au plus près des prises de risques ».

Selon l’INPES, « ces interventions peuvent constituer un complément pertinent à des formes d’aides médicamenteuses (substituts nicotiniques pour l’arrêt du tabac, par exemple) ou à une intervention en face-à-face, vers laquelle les dispositifs orientent d’ailleurs fréquemment ».

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Source : Nguyen-Thanh et al., « Les dispositifs efficaces en matière de prévention et d'aide à distance en santé : une synthèse de littérature », Évolutions n°30, Coll. Évolutions, http://www.inpes.sante.fr/CFESBases/catalogue/detaildoc.asp?numfiche=1540.