Quatre régimes comparés

Un grand nombre de personnes s'engagent dans des régimes. Et il faut bien dire que la multitude des régimes proposés ne fait qu'accentuer ce phénomène. Toutefois, il existe peu de données portant sur leur efficacité et leurs conséquences pour la santé. Dans cet objectif, quatre régimes ont été comparés.

La comparaison a porté sur les quatre régimes suivants :Régime Atkins Tous les sucres sont supprimés, y compris les sucres lents (pâtes, riz…). En revanche, les graisses et les protéines peuvent être consommées à volontéRégime Weight Whatchers Régime hypocalorique équilibré, avec diminution des portions, et associant une aide psychologique apportée par des réunions de groupe.Régime Zone Régime pauvre en glucides (avec maintien de l'index glycémique dans certaines limites) et riche en protéines.Régime Ornish Régime végétarien et pauvre en graisses.

Les 160 participants, âgés de 22 à 72 ans, étaient en surpoids ou obèses et présentaient par ailleurs une hypertension, un excès de cholestérol et/ou une hyperglycémie. Répartis en quatre groupes, ils ont été assignés à suivre l'un des régimes durant près de deux ans.Au bout d'un an, la perte de poids était de 2,1 kg avec le régime Atkins et 53% des participants suivaient encore ce régime. Pour le régime Zone, la perte était de 3,2 kg, avec un taux d'adhésion à ce régime de 65%. Le régime Weight Whatchers a permis une perte de 3 kg (65% d'adhésion), tandis que la perte de poids était de 3,3 kg avec le régime Ornish (50% d'adhésion). Le suivi de chacun de ces régimes s'est accompagné d'une réduction d'environ 10% du rapport LDL/HDL (mauvais cholestérol/bon cholestérol). Toutefois, aucun effet significatif a été observé sur la pression artérielle ou la glycémie.

Les auteurs constatent que l'importance de la perte de poids était associée au niveau d'adhésion au régime, évalué par les patients eux-mêmes, et nom au type de régime.

En conclusion, chaque régime réduit de façon modeste et comparable le poids corporel. Mais globalement, et quel que soit le type de régime, le taux de suivi est bas. Or, toute augmentation de l'adhésion au régime est associée à une perte de poids et à une réduction des facteurs de risques cardiaques, plus importantes.

Ainsi, ce n'est pas le type de régime qui compte, mais le fait de le suivre consciencieusement, suffisamment longtemps ! On peut aussi en déduire que les régimes trop déséquilibrés (Atkins, Ornish) sont plus difficiles à suivre pour des résultats similaires. Il faut donc privilégier les mesures diététiques qui visent à rééquilibrer l'alimentation sur le long terme.

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Source : Dansinger M.L. et coll., JAMA, 293 : 43-53, 2005.