Quand l'incontinence a des répercussions sur la sexualité...
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Différents types d’incontinence

Ce que l’on ignore souvent, c’est qu’il existe plusieurs types d’incontinence dont les traitements sont radicalement différents.

  • L’incontinence de l’effort est une perte involontaire d’urine qui survient lors d’un effort musculaire et qui n’est pas précédée d’une sensation du besoin d’uriner.

    C’est la conséquence d’un déséquilibre entre la pression abdominale et la pression du sphincter puisque cette incontinence se caractérise par une faiblesse des muscles du périnée et du sphincter urinaire.

    L’incontinence de l’effort peut être provoquée par la toux, le rire, l’éternuement, l’activité physique (marcher, courir, sauter..) et donc aussi les rapports sexuels. Les moins de 50 ans y seraient davantage exposés et assez rarement les hommes.

    Dans la pratique sexuelle, cette incontinence est plutôt responsable de fuites lors de la pénétration ou des changements de position.

  • L’incontinence par impériosité dite «urgenturie» survient, comme son nom l’indique à la suite d’une envie pressante, impérieuse.

    Un besoin irrépressible d’uriner souvent très difficile à retenir ou différer.

    Elle est liée à une hyperactivité vésicale.

    À savoir, des contractions inappropriées de la vessie provoquent l’envie, alors que cette dernière n’est pas encore pleine. C’est la perturbation des signaux nerveux entre la vessie et le cerveau qui conduit à une fuite involontaire d’urine.

    Au cours des rapports sexuels, cette incontinence par impériosité est souvent mise en cause dans les fuites au moment de l’orgasme.

  • Puis l’incontinence urinaire mixte qui combine les deux précédentes chez un même patient.
  • Enfin, l’incontinence urinaire par regorgement, qui est de loin, la plus fréquente chez l’homme.

    Il s’agit d’une rétention vésicale qui donne lieu à des fuites par débordement.

    Ce peut être le résultat d’un obstacle chronique, d’une pathologie neurologique, d’un traitement chirurgical…

Un problème difficile mais surmontable

Comme on peut aisément le comprendre, quel que soit le type d’incontinence, elle engendre souvent une perte de confiance en soi ainsi que des sentiments de honte, d’inconfort, de frustration et de gêne. Bref beaucoup de souffrance qui peut même conduire certains à l’isolement total voire à la dépression.

Il faut dire que craindre sans arrêt les fuites, les odeurs et/ou les taches oblige sans nul doute à réorganiser sa vie sociale et ses relations avec son entourage. Au point d’adopter parfois une conduite d’évitement dans tous les domaines de la vie (professionnelle, amicale, affective et sexuelle).

Et comme la perte d’urine renvoie à un sentiment de vulnérabilité, à l’imperfection du corps, à son vieillissement… trop de personnes encore ont malheureusement tendance à se réfugier dans un certain fatalisme !

Néanmoins, il est crucial de rappeler que l’incontinence n’est en aucun cas un processus normal du vieillissement mais plutôt un symptôme d’un problème médical, qu’il convient comme tout symptôme, de traiter au plus tôt !

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Source : Magazine Côté Santé