Prolapsus, descente d'organes : les solutions ne manquent pas

Le prolapsus génital, plus communément appelés descente d'organes est très fréquent chez la femme. Il s'agit de la descente d'un ou plusieurs organes du petit bassin : vessie, rectum, utérus, vagin. Ces organes normalement soutenus par des ligaments internes et les muscles du périnée descendent lorsque ces muscles et ligaments se distendent et s'affaiblissent à l'occasion d'un accouchement difficile par voie basse ou après une intervention chirurgicale ou à la ménopause. Les inconvénients vont de la gêne à l'incontinence urinaire. Les solutions thérapeutiques passent par la prévention, les traitements médicaux, la rééducation et la chirurgie.
Sommaire

Pourquoi et comment se font les prolapsus ?

L'homme est le seul mammifère pour lequel la station debout est habituelle en dehors des phases de repos. Cette position n'est pas au regard de l'évolution des espèces très physiologique. Le poids des organes présents dans le bassin est donc entièrement supporté par le plancher pelvien avec l'aide de ligaments qui font office de « haubans ».

Qu'est-ce qui peut favoriser une descente d'organes ou prolapsus ?

Tout événement qui accroît la distension ou l'affaiblissement des muscles du périnée et des ligaments du petit bassin peut favoriser l'apparition d'un prolapsus. Lors d'un accouchement par voie basse, le périnée est distendu par le passage du bébé (ce qui nécessite parfois la réalisation d'une épisiotomie) et retrouve ensuite sa tonicité antérieure. Si les accouchements se répètent ou si un accouchement difficile nécessite des forceps qui distendent un peu plus le périnée, celui-ci pourra rester distendu et jouera moins bien son rôle de plancher de soutien des organes du petit bassin. Le mécanisme est différent en ce qui concerne la ménopause qui entraîne la nette diminution de la sécrétion en estrogènes, or les estrogènes participent à la tonicité et à l'élasticité des tissus. Leur déficit entraînera donc par perte d'élasticité l'affaiblissement du plancher pelvien.

Une intervention chirurgicale dans le pelvis peut également favoriser un prolapsus lorsque la paroi interne du plancher pelvien est incisée et imparfaitement recousue en fin d'intervention. C'est un peu l'équivalent d'une éventration sur une cicatrice. Enfin, certaines personnes présentent un affaiblissement congénital du plancher pelvien.

Enfin, toute pression intra-abdominale intense et répétée peut favoriser un prolapsus : efforts physiques répétés, ports de charges lourds, constipation, surpoids, asthme, toux chroniques…

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Source : Le prolapsus génital et son traitement. Jacque Barrat. Editions Masson.