La "maladie du foie gras" : silencieuse et répandue

La stéatose-hépatique non-alcoolique (NASH) est une pathologie méconnue du grand public qui cause de plus en plus de décès chaque année. Une journée internationale lui est consacrée pour la première fois.
© Istock

Les régimes alimentaires riches en gras sont une des principales causes de la NASH (stéato-hépatite non-alcoolique), une maladie dégénérative du foie. Le nombre de cas dans les pays industrialisés, dont la France, se multiplie d'année en année. Pour la première fois, une journée internationale lui est consacrée.

A l'initiative du NASH Education Program, des évènements sont organisés aujourd'hui dans toute la France. L'objectif : faire mieux connaître ce trouble au grand public. Surnommé "maladie du foie gras", il se caractérise par une surcharge de graisse dans l'organe qui peut provoquer des lésions hépatiques, semblables à celles d'une cirrhose alcoolique.

Dépistage précoce recommandé

Le premier stade de la maladie est la stéatose. Le foie est alors "gras". La NASH constitue quant à elle le second stade : le foie subit alors des lésions qui provoquent les premières complications visibles. La maladie risque d'évoluer vers la cirrhose, l'organe est alors très abimé. Cette pathologie mène souvent à un cancer, pouvant provoquer un décès. 

Mais la NASH évolue silencieusement et peut provoquer d'autres troubles. Les patients décèdent principalement d'accidents cardiovasculaires, de cancers (non liés au foie) ou d'insuffisance hépatique. Les malades constatent souvent sa présence trop tard. Une détection précoce de la maladie est donc primordiale. Il existe 3 manières d'établir le diagnostic de la NASH : 

  • La biopsie du foie, une méthode fiable qui présente l'inconvénient d'être invasive;
  • L'imagerie médicale (ultrasons, IRM, élastographie transitoire...), moins précise;
  • Des tests sanguins, en cours de développement.

Des facteurs de risques à surveiller 

Ce dépistage doit cibler principalement les individus présentant des facteurs de risques. Les diabétiques de type 2 et les malades cardiaques sont ainsi plus sujets au développement de la "maladie du foie gras". De même que les personnes obèses ou présentant un surpoids.

Aucun médicament n'existe à ce jour. Le traitement s'effectue donc a priori, par l'élimination des facteurs de risques. Les malades sont donc encouragés à changer leur mode de vie, en reprenant une activité physique, et en adoptant un régime alimentaire plus équilibré...

Des traitements médicamenteux, en cours de développement, redonnent espoir aux malades. Des essais cliniques sont en cours et certaines molécules pourraient être mises sur le marché d'ici quelques années. Leur objectif est de limiter la progression des lésions sur le foie.

Vidéo : Cirrhose hépatique

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Source : International NASH DAY, NASH Education Program