On survit de mieux en mieux au cancer

Le 3e rapport sur la survie des personnes atteintes d’un cancer en France métropolitaine délivre des tendances très encourageantes. L’amélioration du taux de survie à 5 ans est très nette pour la plupart des cancers et notamment pour les trois cancers les plus fréquents que sont les cancers de la prostate, du sein et colorectal. Seuls les cancers du poumon et du col de l’utérus font exception.

Le cancer : amélioration très nette de la survie

Selon ce rapport du réseau Francim des registres des cancers, du service de biostatistique des Hospices civils de Lyon (HCL), de l’Institut de veille sanitaire (InVS) et de l’Institut national du cancer (INCa), la survie à 5 ans au cancer de la prostate est passée de 72% sur la période 1989-1993 à 94% entre 2005-2010, soit une progression de 22 points. Cette progression est de 7 points pour le cancer du sein, avec un taux de survie qui a augmenté de 80 % à 87%. Concernant le cancer colorectal, la survie est passée de 54% à 63% (+9 points).

Ces améliorations sont attribuables aux formidables progrès réalisés dans les traitements et dans les dépistages, de plus en plus précoces.

Le cancer du poumon : très sombre pronostic

Le point sombre de ce rapport est représenté par le cancer du poumon, 2e et 3e cancer le plus fréquent respectivement chez l’homme et la femme et 1er et 2e respectivement chez l’homme et la femme en termes de mortalité. Certes, une amélioration est constatée, mais bien faible avec le pronostic le plus sombre : le taux de survie à 5 ans est passé de 13 à 17%... Un bien triste constat lorsque l’on sait que 85 à 90% des cas sont liés à un comportement évitable, le tabagisme.

La survie au cancer du col de l’utérus (forme invasive) est la seule qui a diminué, mais cette hausse de la mortalité est positive, car le reflet d’une amélioration du dépistage. On dépiste davantage de lésions précancéreuses, mais les cancers à un stade avancés, beaucoup moins nombreux restent de mauvais pronostic.

Le mélanome est un dangereux cancer de la peau, mais qui bénéficie lui aussi des progrès en matière de dépistage précoce, avec un taux de survie qui a nettement progressé (83% contre 92%).

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Source : Institut national du cancer (INCa), Les nouvelles données sur la survie des personnes atteintes de cancers en France métropolitaine, 02/02/2016, http://www.e-cancer.fr/Presse/Dossiers-et-communiques-de-presse/Les-nouvelles-donnees-sur-la-survie-des-personnes-atteintes-de-cancers-en-France-metropolitaine.