Contre le gaspillage alimentaire : interdiction de détruire les invendus

Dans le cadre de la loi sur la transition énergétique, l’Assemblée nationale a voté à l’unanimité un amendement obligeant les grandes surfaces à faire don de leurs invendus alimentaires à des associations caritatives. Objectif : lutter contre le gaspillage alimentaire.

L’alimentation n’est pas une marchandise comme les autres

Plusieurs amendements relatifs à la lutte contre le gaspillage alimentaire ont été adoptés le 21 mai 2015. L’un d’entre eux interdit désormais aux grandes surfaces et aux surfaces commerciales de plus de 400 mètres carrés de jeter et de détruire des denrées alimentaires et les oblige à signer une convention de don avec une association de solidarité agréée.

À l’initiative de l’ancien Ministre de l’Agroalimentaire, Guillaume Garot, ces amendements « visent à inscrire la lutte contre le gaspillage dans le droit relatif à la responsabilité sociétale des entreprises ainsi que dans le code de l’éducation ». Sur le principe que « l’alimentation n’est pas une marchandise comme les autres », ces amendements ont pour objectif de prévenir les pertes et le gaspillage, à donner plutôt que jeter, et à valoriser vers l’alimentation animale, le compost agricole ou la valorisation énergétique. Autrement dit, les moyennes et grandes surfaces ne pourront plus détruire leurs invendus. Il en est de même des produits sous marque de distributeur qui seront retournés au fournisseur et autorisés au don « alors qu’ils sont détruits actuellement ».

Diviser par deux le gaspillage alimentaire d’ici 2025

Dès 2012, le Gouvernement s’était fixé comme objectif de diviser par deux le gaspillage alimentaire d’ici 2025. Les mesures concernant la grande distribution ne sont qu’un des moyens mis en action. En effet, selon la Commission européenne, le gaspillage des grandes surfaces ne représente que 5% des déchets alimentaires (20 kilos de nourriture gâchés par jour). Chaque année, un Français jette en moyenne 20 à 30 kilos de nourriture, ce qui représente quelque 12 à 20 milliards d’euros par an. Il reste beaucoup à faire auprès des particuliers et des associations d’entraide pour qu’elles puissent récupérer les invendus consommables auprès des supermarchés et les distribuer immédiatement aux démunis.

Les amendements votés à l’unanimité ce jeudi 21 mai 2015 feront prochainement l’objet d’une lecture au Sénat.

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Source : Assemblée nationale, 21 mai 2015, http://www.assemblee-nationale.fr/14/cri/2014-2015/20150236.asp.