Sida : vers un traitement ponctuel pour se protéger du virus VIH ?

Pour éviter d’être contaminé par le virus VIH à l’origine du Sida, rien ne remplace le préservatif. Cependant, un incident peut survenir (préservatif déchiré, oubli, etc.). C’est pourquoi, lorsque le risque de contamination par le VIH est élevé, la prise ponctuelle d’un traitement antiviral offre une piste intéressante.
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Antiviraux : avant et après un rapport à risque de transmission du virus VIH

L’Agence nationale de recherche sur le SIDA (Anrs) a mené depuis 2012 un essai baptisé Ipergay. Objectif pour les personnes séronégatives incluses dans cet essai : prendre deux comprimés de Truvada (une association de deux antirétroviraux) dans les heures précédant un rapport à risque de transmission du VIH avec une personne séropositive, puis un comprimé par jour jusqu’à 24 heures après le dernier rapport. Cette solution permettrait de réduire d’au moins 80 % le risque de transmission du virus VIH. Elle serait en outre mieux acceptée que la prise quotidienne d’un comprimé de Truvada qui avait déjà montré une efficacité de 44 % (en raison d’une moindre observance), comparativement à un groupe ne recevant aucun traitement prophylactique.

Encore 6 000 nouvelles contaminations par le virus VIH par an en France

Il y a urgence à renforcer les moyens d’éviter la contamination par le virus VIH étant donné que l’on compte encore 6 000 nouveaux cas chaque année (dont 42 % sont issus de la population homosexuelle masculine). Le recours au Truvada de façon ponctuelle, en plus de l’usage systématique du préservatif pour prévenir le Sida, pourrait aider à faire baisser ce mauvais score. L’autorisation de recourir à ce traitement ponctuel doit toutefois encore obtenir le feu vert de l’Agence nationale de sécurité du médicament (Ansm).

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Source : Congrès de la CROI : Conference on Retroviruses and Opportunistic Infections février 2015.