Papillomavirus : bientôt un test urinaire ?

Selon une étude publiée dans la célèbre revue scientifique internationale BMJ, des chercheurs ont mis au point un test urinaire pour dépister les cancers du col de l’utérus. Ce type de test pourrait donc remplacer l’actuel frottis.
© Istock

Nos deux armes préventives contre les cancers du col de l’utérus : le frottis, le vaccin

Les papillomavirus sont impliqués dans près de 70% des cancers du col de l’utérus.

Si toutes les femmes sont susceptibles de rencontrer ces papillomavirus dès le début de leur vie sexuelle, seules quelques-unes vont développer des lésions pouvant dans certains cas mener au cancer du col de l’utérus.

Chaque année en France 3.000 nouveaux cas sont diagnostiqués et 1.000 femmes en décèdent.

Pour prévenir ce type de cancer, il existe un vaccin qui s’adresse aux jeunes filles de 11 ans.

Mais comme il ne protège que contre 70% des cancers de l’utérus, le dépistage par frottis reste indispensable. Celui-ci s’adresse à toutes les femmes de 25 à 74 ans et doit être renouvelé tous les trois ans. Il est très performant puisqu'il permet de détecter des lésions très précocement, avant même qu’elles ne soient devenues cancéreuses.

Vers un test urinaire comme alternative au frottis

Pourtant, de nombreuses femmes ne participent pas à ce dépistage.

Peut-être par manque d’informations, parce que l’examen est redouté (il repose sur un prélèvement vaginal) ou parce que les femmes ne savent pas qui consulter (les généralistes et les gynécologues réalisent couramment des frottis, mais on peut aussi se rendre dans un laboratoire d’analyses médicales). Toujours est-il que moins de 70 % des femmes bénéficient de ce dépistage.

Dans ce contexte, la mise à disposition d’un test urinaire pourrait constituer une avancée.

Selon des chercheurs britanniques, ce test serait quasiment aussi efficace que le frottis pour détecter les lésions à papillomavirus. Il est de plus beaucoup moins invasif et peu coûteux.

Il s’agirait donc là d’une alternative intéressante pour les femmes qui ne pratiquent actuellement pas le frottis et pour les pays à bas revenus souffrant d'un manque d'infrastructures médicales.

Reste à souhaiter que ce test confirme ses bons résultats et obtienne les autorisations nécessaires. Autrement dit, il faudra encore patienter avant de pouvoir l’utiliser à grande échelle…

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Source : Pathak N. et coll., British Medical Journal, 2014; 349doi: http://dx.doi.org/10.1136/bmj.g5264(Published 16 September 2014), http://www.bmj.com/content/349/bmj.g5264.