Avec une lumière bleue, on travaille mieux !

Alors que le manque de lumière naturelle altère notre horloge biologique, des chercheurs de l’Inserm prouvent qu’il est possible d’optimiser notre éclairage pour améliorer l’humeur et le sommeil de ceux qui travaillent dans un environnement où la lumière est artificielle : bureaux aveugles, centres spatiaux…
© Istock

La lumière bleue optimise les conditions de travail

L’exposition à la lumière contribue à réguler notre horloge interne et notre rythme veille/sommeil. Inversement, le manque de luminosité altère notre sommeil, notre humeur, notre vigilance et notre système cardiovasculaire. Or nombre de personnes manquent de lumière, comme les travailleurs de nuit, les chercheurs en station polaire, les personnels des centrales thermiques et nucléaires, ou tout simplement ceux qui travaillent dans des environnements aveugles (sans fenêtres : usines, bureaux). Il est donc légitime de se demander si certains types de lumière artificielle pourraient compenser le manque d’exposition à la lumière naturelle.

Pour répondre à cette question, des chercheurs de l’Inserm se sont intéressés au personnel de la station polaire internationale Concordia, lequel est totalement privé de lumière solaire pendant 9 semaines de l’année. Durant cette période, il a été exposé pendant une semaine à une lumière blanche standard, puis durant la semaine suivante à « une lumière blanche enrichie en longueurs d'ondes bleues (lumière fluorescente particulière, mais perçue comme étant blanche par le système visuel) ».

La lumière bleue synchronise notre rythme biologique

Résultat : avec la lumière blanche, le rythme veille/sommeil des sujets s’est progressivement détérioré. En revanche, avec la lumière « bleue », le temps de sommeil, la réactivité et la motivation des sujets ont été nettement améliorés et de façon durable.

À noter qu’il s’agit ici d’une lumière enrichie en certaines longueurs d’ondes et non des fameuses LED (diodes électroluminescentes).

En conclusion, « un spectre lumineux optimisé, enrichi en longueurs d’ondes courtes (bleues), peut permettre la bonne synchronisation du système circadien et l’activation de fonctions non-visuelles, dans des situations extrêmes où la lumière solaire n’est pas disponible pendant de longues durées. »

Mais ce résultat est applicable à d’autres environnements, notamment tous les lieux à faible luminosité : bureaux aveugles, usines, centres commerciaux, supermarchés…

Ainsi, améliorer les stratégies lumineuses contribue à maintenir la santé, la productivité et la sécurité du personnel.

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Source : Communiqué de presse de l’Inserm, 29 juillet 2014, Claude Gronfier, Unité Inserm 846  "Institut cellule souche et cerveau", publication Plos-One.