Cancer du col de l’utérus : bientôt un test à domicile ?

Des chercheurs français ont mis au point un autotest de dépistage du cancer du col de l’utérus. Celui-ci pourrait contribuer à améliorer le dépistage de ce cancer reposant actuellement sur le seul frottis.
© Istock

Environ 1.000 femmes décèdent chaque année d’un cancer du col de l’utérus

Le frottis est l’examen de référence du dépistage du cancer du col de l’utérus. Il permet de dépister des lésions du col de l’utérus avant qu’elles ne deviennent cancéreuses et ainsi de diminuer la mortalité par cancer du col de l’utérus de 63%.

Toutes les femmes concernées, c’est-à-dire âgées de 25 à 65 ans, sont invitées par courrier tous les trois ans à réaliser ce test.

Malgré tout, 40% des femmes ne se font pas dépister. Certaines redoutent peut-être cet examen intime qui repose sur un simple prélèvement vaginal. D’autres pourraient ne pas savoir qu’il n’est pas seulement réalisé par le gynécologue, mais aussi par le médecin traitant, une sage-femme ou dans un laboratoire d’analyses médicales…

Vers un nouveau test à domicile

Cette situation pourrait s’améliorer avec cet autotest, à faire soi-même chez soi, et qui selon une étude publiée dans le Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, s’avère tout aussi efficace qu’un frottis effectué au cabinet du généraliste ou du gynécologue.

L’expérience a été menée entre 2009 et 2011auprès de 722 femmes invitées à réaliser un frottis classique et deux autoprélèvements consistant à prélever soi-même quelques cellules du vagin à l’aide d’un écouvillon, sorte de long coton-tige, à placer ensuite dans un tube en plastique puis à envoyer par courrier à un laboratoire d’analyses.

Résultat : l’auto-dépistage est aussi efficace que le frottis, pour un prix similaire. En outre, les femmes ont majoritairement trouvé l’autotest moins gênant et moins douloureux que le frottis.

En conclusion, l’auto-dépistage représente une alternative intéressante au frottis. Si l’on envoyait aux femmes un kit de prélèvement en plus de l’actuel courrier invitant à faire un frottis, on pourrait améliorer le taux de participation au dépistage : 22,5% contre 11% avec la simple lettre de relance. À suivre…

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Source : Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, Dr Ken Haguenoer (Inserm, CHU de Tours), juin 2014.