Les ostéopathes font leur entrée à l’hôpital

Pour la première fois, des ostéopathes sont entièrement intégrés dans un hôpital : le Centre hospitalier intercommunal de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne).Une consécration pour cette profession qui séduit beaucoup de jeunes… Désormais trop nombreux à exercer en France ?
© Istock

Un pas en avant pour l'ostéopathie !

« L'ostéopathie entre par la grande porte à l'hôpital public », souligne Le Parisien dans son reportage réalisé au Centre hospitalier intercommunal de Villeneuve-Saint-Georges (CHIV). « Une initiative qui plaît aux patients ».

Le Parisien explique que depuis le 6 mai, « des consultations en ostéopathie sont délivrées dans cet hôpital public par des étudiants en cinquième et dernière année à destination des patients, qui sont envoyés par les différents services de l’hôpital ».

« Noyées au beau milieu des blouses blanches, les tenues violettes des spécialistes de cette approche thérapeutique évoluent désormais dans les couloirs du centre hospitalier. […] Dans le box, des ostéopathes en exercice encadrent ces jeunes pousses. […] Pour les patients du CHIV, la consultation est intégrée au forfait hospitalier. Rien à débourser donc. Et pour les autres, car l’accueil est aussi ouvert à tous, le tarif est de 20 € au lieu de 60 € en moyenne », poursuit le quotidien.

Le journal ajoute que ce « partenariat conclu entre le CHIV Lucie-et-Raymond-Aubrac et l’école Ostéobio de Cachan est inédit à plusieurs titres. Les futurs ostéopathes exercent ainsi en collaboration avec les médecins de l’hôpital et leur discipline est clairement identifiée dans l’enceinte du service des consultations ».

Ostéopathes : un métier trop à la mode, donc des revenus bas ?

De son côté, l’Union fédérale des ostéopathes de France laisse penser qu’il y a désormais trop d’ostéopathes formés en France : on compte 60 établissements de formation sur le territoire français, soit 60 % des écoles existantes dans le monde.

Plus de 3 000 étudiants (soit 43 % des professionnels déjà en place) sont arrivés en 2012 « sur un marché déjà saturé comparativement aux possibilités de la patientèle », signale l’organisation professionnelle.

Résultat : des revenus peu élevés en moyenne pour des professionnels à bac + 5. En 2012, le bénéfice moyen d’un ostéopathe s’élève à 27 632 euros, soit une moyenne de 2 302,67 euros par mois. La moitié des ostéo se situe en-dessous de cette moyenne.

L’Union fédérale des ostéopathes de France rappelle que les plus hauts bénéfices des médecins généralistes sont de 76 000 euros par an, et ceux des kinés de 65 000 euros.

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Source : Hopital.fr