Sclérose en plaques : la piste de l’endothéline, un espoir de traitement

Des chercheurs américains viennent d’identifier une protéine qui bloque la réparation de la gaine de myéline chez des souris atteintes de sclérose en plaques.Une piste associée à l’espoir de mettre un jour au point un traitement curatif de la sclérose en plaques…
© getty

Sclérose en plaques : quand la myéline fait défaut

La sclérose en plaques est une maladie liée à la destruction de la gaine myéline, sorte d’enveloppe qui entoure l’axone des neurones et qui favorise la conduction nerveuse. Sans elle, la transmission des informations nerveuses est altérée.

Dans le cerveau, les neurones sont entourés de toutes sortes de cellules, dites gliales, jouant un rôle essentiel dans leur maintien. C’est le cas des astrocytes normalement chargés de réparer la gaine de myéline dès que celle-ci est endommagée. Or dans les zones dégarnies en myéline chez des souris atteintes de sclérose en plaques, les astrocytes ont la particularité d’exprimer plus particulièrement un gène codant pour l’endothéline-1. Analyses biochimiques, neurologiques et génétiques à l’appui, les chercheurs ont montré que cette protéine bloque le processus de remyélinisation des neurones.

À partir de cette découverte, ils ont réussi à rétablir la gaine de myéline chez des souris génétiquement programmées pour reproduire la sclérose en plaques, après injection d’une molécule capable de bloquer cette protéine endothéline-1.

Sclérose en plaques : l’espoir d’un traitement

Si l’implication de cette protéine dans le processus de la sclérose en plaques se confirme par d’autres études, cette piste pourrait servir de base pour le développement d’un traitement.

Rappelons que la sclérose en plaques touche quelque 80.000 Français. Cette maladie neurologique de l’adulte jeune se traduit par des symptômes évoluant par poussées imprévisibles et pouvant mener à de sévères handicaps : troubles de l’équilibre, de la mémoire, faiblesses musculaires, etc.

À ce jour, il n’existe aucune thérapie pour guérir cette maladie. Soulignons néanmoins l’apport des nouveaux traitements de fond, immunosuppresseurs et interférons bêta, pour limiter l'inflammation et diminuer les poussées.

Pour en savoir plus sur e-santé : La sclérose en plaques et ses traitements.

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Source : Hammond T.R. et al., Neuron, 2014 Feb 5;81(3):588-602. doi: 10.1016/j.neuron.2013.11.015, http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24507193.