Cancer de la prostate : les troubles du sommeil peuvent doubler les risques

La relation entre troubles du sommeil et cancer du sein est aujourd'hui bien étayée chez la femme. D'après une nouvelle étude, les hommes ne sont pas épargnés : les problèmes de sommeil multiplieraient par deux le risque de souffrir d'un cancer de la prostate.
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Un mauvais sommeil augmente le risque de cancer de la prostate

Selon une équipe de chercheurs islandais, les hommes qui rencontrent des problèmes de sommeil voient leur risque de cancer de la prostate multiplié par deux. 2.102 hommes ont été suivis durant 4 à 7 années et ont renseigné de nombreuses informations relatives à leur état de santé et à leurs habitudes de sommeil. Au cours du suivi, 135 cas de cancer de la prostate ont été diagnostiqués et l’on constate que les hommes ayant des problèmes de sommeil par rapport à ceux qui n’en ont pas, ont deux fois plus de risque de développer un cancer de la prostate. Le risque augmente progressivement avec la sévérité des troubles du sommeil (à noter que la nycturie - le fait de se lever la nuit pour uriner - est un facteur qui a été considéré).

Contre le cancer : une bonne hygiène de sommeil

On ne connaît pas la nature exacte de cette relation entre cancer et sommeil, mais si cette association se confirme, elle pourrait ouvrir de nouvelles voies de recherche. Rappelons que le cancer de la prostate est la troisième cause de mortalité par cancer chez l'homme (après celui du poumon et du côlon), avec chaque année 71.000 Français touchés.

Moins de 6 heures par nuit...

Concernant le cancer du sein, citons notamment une étude datant de 2008 ayant montré un risque accru de 60% chez les femmes qui dorment moins de 6 heures par rapport à celles dont les nuits durent plus de 7 heures. Le rôle de la mélatonine (hormone qui régule notre rythme biologique) a été suggéré mais non prouvé.

On retiendra qu’à tout âge, les troubles du sommeil ont de fortes répercussions sur la santé. Et même si les troubles du sommeil deviennent plus fréquents passé un certain âge, il ne faut pas les subir mais en parler à son médecin, qui commencera à aider son patient à retrouver un bon sommeil en passant en revue les bonnes et les mauvaises habitudes d’hygiène de vie connues pour perturber le sommeil : alimentation, régularité, activité physique, etc.

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Source : Sigurdardottir LG. et coll., Cancer Epidemiol Biomarkers Prev. 2013 May;22(5):872-9. doi: 10.1158/1055-9965.EPI-12-1227-T, http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23652374.Kakizaki M, et al., Br J Cancer. 2008 Nov 4 ;99(9):1502-5. Epub 2008 Sep 23.