Phytothérapie : pas de plantes pendant la grossesse

Selon cette nouvelle étude, la phytothérapie est à éviter pendant la grossesse, en raison d’un risque accru de prématurité et de petit poids de naissance. Cette recommandation limite encore les alternatives à disposition des femmes enceintes pour soulager de nombreux maux (digestion, sommeil, vergetures, œdème, anxiété…).
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La phytothérapie n’est pas dénuée de tout risque

La phytothérapie, médecine fondée sur les extraits de plantes et sur des principes actifs naturels, est perçue par le grand public comme dénuée de tout risque. C’est pourquoi, nombre de femmes enceintes pour lesquelles les médicaments sont contre-indiqués se tournent vers la phytothérapie pour soulager certains maux.

Or l’utilisation des plantes peut aussi parfois s’accompagner d’effets secondaires indésirables, voire dangereux. Certaines plantes se révèlent toxiques et certains remèdes peuvent contenir des substances interdites.

Enfin, certaines plantes ont aussi des effets sur le fœtus.

La phytothérapie tend à augmenter le risque de prématurité

Cette étude a été menée auprès de 700 femmes ayant récemment accouché, dont 189 ont utilisé des produits de phytothérapie pendant au moins trois mois durant leur grossesse (huile d’amande, camomille, valériane, fenouil, échinacée…).

On constate ainsi que chez les utilisatrices de remèdes aux plantes, le poids de naissance et la durée de la grossesse étaient réduits par rapport aux femmes qui n’ont pas eu recours aux plantes.

Il y avait notamment deux fois plus d’accouchement prématuré parmi les femmes qui procédaient à un massage abdominal avec de l’huile d’amande. On peut supposer que le massage manuel stimule les contractions utérines, favorisant ainsi la prématurité, mais les composants de l’huile d’amande peuvent aussi intervenir après passage dans les tissus.

En pratique, on retiendra que la phytothérapie n’est pas sans risque pendant la grossesse.

L’idéal est de s’abstenir de tout remède, et à défaut de ne jamais prendre de médicament ni de plantes sans l’avis préalable de son médecin.

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Source : Facchinetti F. et al., Hum. Reprod. (2012) 27 (11): 3161-3167.