Quand Facebook accentue le malaise des ados

Facebook en tant que tel n’est pas accusé. C’est l’usage excessif des réseaux sociaux, fréquents chez les jeunes, qui pourrait accentuer le mal-être de l’adolescence.
© Istock

Facebook et dépression

La consultation et la participation intensive sur Facebook s’accompagnent de nombreux effets indésirables, indique une étude américaine :

  • Repli dans un monde virtuel.
  • Diminution des relations sociales.
  • Sédentarité.
  • Et dépression.

Les profils sur Facebook brillent tous de milles feux. Même si l’on sait que tout est arrangé, les atouts qui décrivent les autres accentuent son propre sentiment de faiblesse, ses complexes et peuvent favoriser l’état dépressif chez nombre de jeunes qui finissent par s’enfermer dans Facebook.

« Un profil sur Facebook réclame une mise en scène de soi qui stimule la créativité de certains et accentue les complexes des autres ».

A cet état dépressif s’ajoute l’angoisse d’être rejeté par ses amis et de devoir rejeter soi-même des demandes.

Facebook : le danger de l'excès

Voici les conclusions issues d’une analyse de 200 profils de jeunes de 20 ans :

  • Plus les jeunes ont d’amis plus ils sont investis sur le réseau et plus le risque d’être angoissé est élevé.
  • 10% des jeunes se déclarent stressés par la gestion de leur profil Facebook.
  • 30% se sentent fortement coupables de rejeter des demandes d'amitié sur le réseau.
  • Nombreux sont ceux qui ne savent pas comment éliminer les amis devenus indésirables, sachant que se faire rejeter d’un réseau est une humiliation.

Au final, certains jeunes peuvent devenir réellement dépendants de Facebook. Ils se connectent dès le réveil et ils y restent, de peur de rater le moment important. L’angoisse est déjà là et la dépression s’installe lorsque l’on quitte la vraie vie pour coller à son avatar.

Les réseaux sociaux ont aussi de bons côtés qu’il ne faut pas négliger.

Dans tous les cas, face à un jeune qui s’enferme, il faut demander de l’aide...

Comme pour tout, ce sont les excès qu’il faut éviter.

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Source : Le Figaro, 7 mai 2012.