Trop de scanners, trop de rayons

L’imagerie médicale s’est considérablement développée pour notre plus grand bien, puisque les nouvelles techniques hautement performantes permettent aujourd’hui de réaliser des diagnostics très précis et des interventions fines. Reste à savoir si le recours aux examens d’imagerie n’est pas excessif, exposant les patients à des doses trop importantes de rayonnements ionisants.

Forte augmentation des expositions aux rayonnements

Pour l’Autorité de sécurité nucléaire (ASN), la situation devient préoccupante. Selon un rapport IRSN/InVS de 2010, les doses délivrées ont augmenté de 47% en 5 ans. C’est que la contribution de l’imagerie médicale est aujourd’hui très large, allant de l’aide au diagnostic, à l’orientation stratégique thérapeutique, en passant par le suivi de l’efficacité des traitements et la réalisation sous contrôle visuel d’actes thérapeutiques (radiologie interventionnelle).

L’IRM, une alternative au scanner

L’ASN appelle régulièrement les acteurs de santé à se mobiliser pour maîtriser les quantités de rayons délivrés dans le domaine médical. L’objectif n’est pas d’abandonner le scanner ni les radios, mais de réévaluer la justification de chaque examen et surtout de développer des techniques alternatives, moins ionisantes, comme l’imagerie par résonance magnétique ou IRM. Or le nombre d’appareils disponibles est encore trop faible. La France est d’ailleurs en retard dans ce domaine par rapport à de nombreux autres pays européens, avec un nombre trop faible d’appareils par rapport au nombre d’habitants et de grandes disparités régionales, certaines régions étant fortement sous-équipées.

L’alternative de l’IRM est intéressante pour les patients bien entendu, mais aussi pour les radiologues interventionnels et leurs équipes qui, eux aussi, en raison de leur proximité quotidienne avec les sources de rayons X, reçoivent des doses importantes.

Une réflexion est souhaitable entre les différents acteurs concernant les équipements, les ressources humaines, le financement des formations, le développement de l’assurance de la qualité et l’évaluation des pratiques professionnelles.

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Source : Communiqué de presse de l’Autorité de sécurité nucléaire (ASN) du 6 juillet 2011.