Fuites urinaires au masculin : à chaque type d’incontinence son traitement

Un homme pour trois femmes souffre d’incontinence urinaire, conséquence de l’âge, des maladies cardiovasculaires et des opérations chirurgicales sur la prostate. Ces hommes ne doivent pas hésiter à consulter des urologues spécialisés dans le traitement de l’incontinence. Le Pr Pierre Costa, chef du service d’Urologie-Andrologie au CHU de Nîmes passe en revue l’éventail des solutions.
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Traiter l’incontinence c’est aussi modifier les comportements

Chez l’homme comme chez la femme, que l’incontinence urinaire soit par impériosité/urgenturie (envie urgente d’uriner due à une hyperactivité de la vessie) ou à l’effort (le sphincter vésical n’est plus aussi efficace), les consignes pour limiter les fuites urinaires sont similaires.

Avec, en premier lieu, les modifications comportementales :

  • réduction du surpoids (une perte pondérale de 10% réduit de 70% la fréquence des fuites),
  • arrêt du tabagisme,
  • reprise d’une activité physique.

Et parmi les conseils de bon sens :

  • boire raisonnablement (de façon à ne pas uriner plus de 1,5 à 1,8 litres par 24h),
  • limiter la consommation de boisson après 18h pour ne pas être trop dérangé pendant la nuit,
  • éviter la caféine, l’alcool et les boissons gazeuses, toutes irritantes pour la vessie et qui augmentent les urgenturies.

Des solutions au quotidien adaptées aux hommes

Les hommes ont à leur disposition des protections adaptées (des « couches pour adulte ») plus ou moins absorbantes selon le degré d’incontinence.

L’anatomie masculine permet aussi d’opter pour l’étui pénien relié à une poche, lorsqu’aucune solution chirurgicale n’est envisageable ou en cas d’échec de la chirurgie, voire de façon transitoire en attendant l’opération.

La pince à verge, un clip qui se place après le gland afin de compresser le canal urétral bloquant ainsi l’urine, satisfait un nombre non négligeable d’hommes. Une option efficace en cas de fuites minimes ou uniquement lors de certaines activités, en attendant une prise en charge ou lorsque toutes les solutions ont échoué.

La reprogrammation vésicale peut aussi être envisagée, elle consiste à apprendre aux personnes se plaignant de fuites à uriner à intervalles réguliers.

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Source : * Int Urogynecol J 2012 Aug;23(8):1017-1025
D’après un entretien avec le Pr Pierre Costa, chef du service d’Urologie-Andrologie au CHU de Nîmes.