Apnée du sommeil : ces bugs respiratoires nocturnes qui empoisonnent nos journées

Les apnées du sommeil se caractérisent par de multiples arrêts de la respiration durant le sommeil.  Il s’agit d’une affection respiratoire très fréquente qui touche 5% de la population. Son retentissement est considérable sur le quotidien et sur la santé.
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L’apnée du sommeil entraine souvent un ronflement.

Vrai. C’est souvent le conjoint, gêné par le ronflement qui remarque les multiples arrêts respiratoires durant le sommeil. Les ronflements sont la conséquence d’une reprise bruyante de la respiration après chaque arrêt respiratoire. Cela dit, on peut-être ronfleur sans être atteint d’apnée du sommeil.

Le syndrome d’apnées du sommeil ne se manifeste que chez les adultes, jamais chez les enfants.

Faux. Les enfants aussi peuvent être atteints d’apnées du sommeil.

Des amygdales de taille importante constituent un facteur de risque d’apnées du sommeil.

Vrai. C’est souvent le cas chez les enfants. Le traitement du syndrome d’apnée du sommeil repose alors sur l’ablation des amygdales.

L’alcool n’est pas un facteur de risque.

Faux. L’alcool fait partie des facteurs de risque (le tabac aussi), car il induit un relâchement des muscles de la gorge.

L’examen de référence est la polysomnographie.

Vrai. C’est le seul examen, très complet, qui permet d’affirmer et de quantifier les apnées, et donc de porter le diagnostic de cette maladie du sommeil.

Il n’existe qu’un seul traitement du syndrome d’apnées du sommeil.

Faux. Il existe deux types de traitement :

  • La pression positive continue (PPC) : en appliquant sur le visage un masque relié à un compresseur, on insuffle de l’air afin de maintenir les voies aériennes supérieures ouvertes pendant le sommeil.

  • L’orthèse d’avancée mandibulaire : une prothèse dentaire qui maintient la mâchoire inférieure en position avancée.

Le choix du traitement est guidé par la sévérité du syndrome et par la présence de maladies associées.

Les personnes en surpoids sont plus à risque d’apnées.

Vrai. La perte de poids est un traitement en soi de l’apnée, même si parfois il ne suffit pas ou que les apnées peuvent aussi survenir chez des personnes maigres.

Le syndrome d’apnées du sommeil est une affection assez rare.

Faux. C’est un syndrome courant qui affecte 1 Français sur 10. Mais on considère que 90% des cas ne sont pas diagnostiqués et donc non traités.

Reconnaitre un syndrome d’apnées du sommeil est très simple : apnées et ronflements la nuit, fatigue et somnolence la journée.

Vrai. La fatigue et la somnolence diurne constituent les principaux symptômes au cours de la journée, auxquels s’ajoutent souvent : des maux de tête au réveil, des difficultés de concentration, des troubles de l’humeur.

Les apnées du sommeil sont associées à une diminution du risque de diabète.

Faux. C’est l’inverse, ce trouble du sommeil augmente le risque de diabète. Mais ces multiples arrêts respiratoires pendant la nuit (au moins 5 pauses respiratoires de 10 secondes 5 fois par heure), en entravant l’oxygénation des tissus, augmentent aussi le risque de maladies cardiovasculaires : hypertension artérielle, accident vasculaire cérébral, infarctus du myocarde, trouble du rythme cardiaque, etc.

Les apnéiques non traités font plus d’accidents de la route que les autres.

Vrai. Fatigue et somnolence diurne sont associées à une nette augmentation du risque d’accidents de la route, mais pas seulement : professionnels et domestiques également.

Les médicaments contre le cholestérol favorisent les apnées.

Faux. Ce sont les médicaments qui aggravent le relâchement des muscles de la gorge qui favorisent l’apnée : benzodiazépines, certains antidouleurs, certains anesthésiques, etc.

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Source : Haute autorité de santé (HAS), Apnées du sommeil : de nouvelles recommandations de prise en charge des patients, 10 septembre 2014, http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_1761160/fr/apnees-du-sommeil-de-nouvelles-recommandations-de-prise-en-charge-des-patients.