Tout savoir sur la prise de la température corporelle

La fièvre est souvent un symptôme inquiétant pour un malade ou son entourage. Et pourtant, il s’agit d’une réponse naturelle de l’organisme en présence d’un agent infectieux. Comment fonctionne le mécanisme de régulation de la température dans le corps et à quelle valeur peut-on parler de fièvre ? Frontale, rectale, temporale, buccale : quelles sont les différentes méthodes de prise de température ? Dans cet article, vous trouverez des réponses simples à ces questions.
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Sommaire

La fièvre, c’est quoi ?

La fièvre n’est pas une maladie à part entière, mais un symptôme lié le plus souvent à une infection.

Le mécanisme de régulation de la température corporelle peut être comparé au thermostat d'une maison qui signale et règle le climat ambiant.
C’est dans l’hypothalamus, une partie du cerveau, que le centre thermorégulateur de l’organisme se trouve. Celui-ci va recevoir les données de températures de tous les thermorécepteurs du corps (situés par exemple au niveau de la peau) et qu’il va comparer à une valeur « référence » d’environ 37 °C. En présence d’agents pathogènes, le thermostat du corps va déclencher un processus d’augmentation de température, ce qui permettra d’accélérer le métabolisme de l’organisme et donc ses mécanismes de défense. Le corps va donc augmenter progressivement sa température jusqu’à atteindre la valeur ciblée par l’hypothalamus. Tant que la valeur cible n’est pas atteinte par l’organisme, on pourra ressentir des frissons car le corps « a froid ». A l'inverse, lorsque la fièvre descend (par exemple après avoir pris des médicaments), on transpire et on a chaud, car le thermostat revient à 37°C mais la température du corps étant toujours supérieure, il devra ainsi transpirer pour évacuer cette chaleur. On parle de fièvre si la température corporelle (mesure rectale) est au-dessus de 37,5 degrés.

Thermomètres : comment choisir le bon ?

On peut prendre la température avec plusieurs types de thermomètres, par voie :

  • rectale (par le rectum),
  • buccale (par la bouche),
  • tympanique (par l’oreille),
  • axillaire (sous l’aisselle),
  • temporale (sur la tempe),
  • frontale (sur le front).

Les différents types de thermomètres sont :

  • Le thermomètre électronique : c’est celui que tout le monde connaît ! Il permet de prendre la température en quelques secondes et affiche la valeur mesurée sur un écran. Facile d’utilisation, il s’emploie aussi bien par voie rectale, axillaire que buccale. A noter que pour les plus frileux de la prise de température rectale, il existe des thermomètres électroniques à embout flexible, qui ne risque donc pas de faire mal.
  • Le thermomètre à infrarouges (rayonnements émis par les corps chauds) : il s’agit d’un appareil électronique muni d’une sonde à infrarouges. Ainsi, le thermomètre effectue une série de mesures en moins d’une seconde, et retient le résultat le plus élevé. Les modèles de ce type sont surtout utilisés pour prendre la température tympanique mais on les emploie également pour la mesure temporale et/ou frontale. Ils sont en général appréciés des parents, qui peuvent prendre la température de leur bambin sans le réveiller en toutes circonstances, et qui s’en servent également pour la mesure de la température de l’eau du bain ou du biberon.
  • Le thermomètre à cristaux liquides ou bandelette frontale : il se présente sous forme d’une bandelette de plastique qui contient des cristaux liquides devenant apparents à la chaleur, sur une échelle graduée. On le place sur le front pour savoir si on a de la fièvre ou non. Il ne s’agit pas vraiment d’un thermomètre, mais plutôt d’un indicateur de température, qui peut s’avérer pratique car petit (format carte bancaire) et donc facilement transportable. Il est aussi incassable, réutilisable à l'infini (système d'encre micro-encapsulée), économique (environ 8 euros en pharmacie) et confortable (bandelette de silicone souple) : pas besoin de réveiller un enfant par exemple pour prendre la mesure.
  • Le thermomètre à gallium: il n’est plus aussi courant qu’avant. En verre gradué, il comporte un réservoir rempli de métaux liquides (gallium, étain et indium). Ce mélange a remplacé le mercure, interdit depuis 1999. Sous l’effet de la chaleur, les métaux se dilatent dans le corps du thermomètre. Grâce aux graduations, on peut lire la température. Les instruments de ce type sont utilisés pour mesurer la température axillaire et buccale. Ceux présentant un réservoir de plus grande taille permettent aussi la prise rectale.

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Source :  
Avec la contribution  des Laboratoires Théranol Deglaude avec le F-TEST, indicateur de température par cristaux liquides à bandelette frontale 
Site internet ameli-sante.fr : http://www.ameli-sante.fr/comment-bien-prendre-la-temperature.html