Laser ou peeling, quel traitement contre les taches brunes ?

Selon le type de taches brunes (lentigo, mélasma), le professionnel optera pour une technique différente pour un meilleur résultat. Zoom sur les solutions que la médecine esthétique nous offre pour effacer les taches pigmentaires. A différent moments de la vie, des taches pigmentaires peuvent apparaître sur la peau. Elles peuvent être liées à l’âge, à l’exposition au soleil, à la grossesse, aux hormones. "Quand on parle de taches pigmentaires, il faut différencier le lentigo et le mélasma, explique le Dr Dahan, dermatologue. Dans le premier cas, le laser sera le plus indiqué. Dans le second, on utilisera plutôt des peelings."
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Le laser pour traiter le lentigo

Le lentigo, c’est quoi ? Avec l’âge, des taches brunes de petites tailles plus ou moins sombres peuvent faire leur apparition sur le décolleté, le dos des mains, le visage, sur les zones les plus exposées au soleil. "Elles apparaissent vers 40 ans et augmentent avec l’âge. Ces taches touchent surtout les populations de phototypes I et II," éclaire le Dr Dahan. Ces taches pigmentaires aussi appelées taches de vieillesse sont dues à un dérèglement du mélanocyte (cellule pigmentaire de la peau) provoqué par une trop forte exposition au soleil ou à l’âge. Cette cellule pigmentaire provoque une surproduction de mélanine qui donne naissance à ces taches brunes.

La solution : Le laser pigmentaire, les lampes à lumière pulsée, les lasers vasculaires (utilisés aussi pour traiter la couperose) vont cibler la tache et la chaleur diffusée va fragmenter le pigment pour le détruire. L’avantage de ces dispositifs est qu’ils ciblent la mélanine des taches brunes sans toucher les tissus avoisinants. Les suites post séances ? Après une séance de laser pigmentaire de petites croûtes vont se former et tomber au bout d’une semaine. Avec le laser vasculaire, des petites rougeurs feront leur apparition pendant un à deux jours.

Les précautions : Ces taches étant provoquées par une surexposition au soleil, la protection anti-UV doit être maximale. Il est interdit de s’exposer après le traitement.

Les crèmes dépigmentantes et peelings contre le mélasma

Le mélasma, c’est quoi ? "Il s’agit d’une hyperpigmentation localisée sur le visage qui apparait surtout chez les femmes de phototypes III et IV (les peaux les plus foncées)" précise le Dr Dahan. Le mélasma est le plus souvent dû à un changement hormonal (grossesse, on parle alors de masque de grossesse, de contraception orale). "Le mélasma peut être aggravé ou déclenché par une exposition solaire ou le stress" poursuit le professionnel.

La solution : "Dans un premier temps, des préparations ou crèmes dépigmentantes seront proposées. Parmi les actifs utilisés dans ces produits, on peut citer la vitamine C, l’acide caféique, l’acide citrique, des rétinoïdes, flavonoïdes", liste le dermatologue. Si les crèmes dépigmentantes ne sont pas suffisantes, des séances de peeling à base d’AHA (acides de fruits) ou de TCA (Acide Trichloracétique) pourront être associées. Ces peelings ont une action desquamante et éliminent les pigments. Grâce aux peelings, le teint est plus uniforme, la peau est plus éclatante, l’épiderme est stimulé.

Pour traiter les taches pigmentaires des peaux foncées, "des lampes à lumière pulsée ou des lasers fractionnés peuvent parfois être proposés, en association avec des crèmes dépigmentantes avant et après le traitement."

A cause des risques de récidives, il faut souvent répéter les traitements sur 2 à 4 ans.

Les précautions : "Avec le mélasma, il existe un risque de rebond pigmentaire. C’est pourquoi, il faut y aller doucement et progressivement. Il faut compter 3 à 5 peelings à un mois d’intervalle pour ne pas être trop agressif." Pour traiter un mélasma, le dermatologue pourra également utiliser seules ou en association des LEDs "avec de bons résultats".

Pour éviter les effets de pigmentation rebond, le Dr Dahan conseille de "protéger la peau du soleil et de la luminosité. Il faut une protection solaire maximale pendant la période de risque mais également avant et après traitement."

En prévention des récidives, la protection doit être quotidienne avec l’utilisation de crèmes solaires SPF 50 en été, en évitant de s’exposer et en utilisant des sérums et crèmes anti-taches.

Attention, qu’elles soient dues à une surexposition aux rayons UV ou à un dérèglement hormonal, les taches brunes sont à surveiller pour écarter toute présence de mélanome. Il est recommandé de faire contrôler par un dermatologue ou son généraliste les taches brunes qui n’ont pas la même couleur que les autres ou qui résistent aux traitements anti-taches. Et de toujours faire appel à un professionnel de santé pour le traitement de ses taches brunes, le seul capable d’écarter le risque de mélanome.

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Source : Intervention du Dr Dahan, dermatologue lors du 18ème Congrès IMCAS 2016