Culotte de cheval, bourrelets… Lipoaspiration ou cryolipolyse ?

Poignées d’amour, culotte de cheval, ventre relâché, intérieur des cuisses, cellulite... Lipoaspiration (ou liposuccion) ou cryolioplyse ? Quand faire du sport et surveiller son poids ne change rien aux bourrelets disgracieux, la chirurgie esthétique peut être un recours mais tous les traitements ne se valent pas.

La lipoaspiration, efficacité garantie

  • Comment ça se passe ?

Le médecin réalise une petite incision sur la zone à traiter, la graisse est ensuite aspirée par une canule reliée à une machine. L’intervention dure entre 2 et 4 h selon les endroits et la quantité de graisse à ôter. Pour le ventre, on peut enlever de 3 à 7 kilos de graisse, un kilo pour la culotte de cheval. Après l’opération, les zones traitées restent douloureuses pendant quelques jours, surtout le ventre, et les patients ont des courbatures. Il est nécessaire de porter un panty ou une gaine de contention pendant trois à quatre semaines afin que la peau retrouve son élasticité et d’éviter les risques de phlébite. En cas d’anesthésie générale, il faut rester hospitalisé 24 h et attendre 4 à 5 jours avant de pouvoir travailler ou conduire. L'anesthésie locale permet de retravailler le lendemain du traitement.

  • Quel est l’avantage ?

La lipoaspiration (ou liposuccion) se pratique sur toutes les zones du corps. La solution est radicale : les cellules graisseuses supprimées ne se reproduisent pas. « Le résultat se voit au bout d’un mois, il est définitif au bout de 3 mois. Il n’y aura plus de culotte de cheval », affirme le Dr Jacques Ohana, chirurgien esthétique à Paris. Après, il faut avoir une bonne hygiène de vie car la lipoaspiration n’empêche pas de prendre du poids : dans ce cas, ce sont les adipocytes restants qui grossissent.

  • Quel est l’inconvénient ?

La lipoaspiration exige une anesthésie locale ou générale selon le nombre de zones à traiter. Il faut attendre un mois que les œdèmes et les ecchymoses se résorbent avant de faire du sport, s’exposer au soleil et se baigner.

  • A qui ça s’adresse ?

Aux personnes chez qui les graisses rebelles résistent à l’activité physique et au régime. Pour un résultat optimal, mieux vaut avoir une bonne qualité de peau. Plus elle est souple, plus vite les tissus se remettent en place. Pour le Dr Ohana, « L’état de la peau est un élément fondamental du diagnostic ». La lipoaspiration est contre-indiquée en cas d’anémie, il faut la traiter avant.

  • Combien ça coûte ?

3 000 euros en moyenne si l’intervention cible une zone et 5 000 si elle en vise plusieurs.

La cryolipolyse, résultat incertain

  • Comment ça se passe ?

Le concept de la cryolipolyse est d’utiliser le froid pour détruire les cellules graisseuses. La zone à traiter est aspirée par un applicateur et relié à un extracteur de chaleur par électrodes qui fait descendre la température en dessous de zéro degré. Les cellules graisseuses gèlent et sont censées mourir. L’intervention dure environ une heure. On ne traite qu’une zone à chaque fois.

  • Quel est l’avantage ?

C’est une technique non invasive qui ne nécessite pas d’anesthésie. Elle laisse quelques courbatures pendant une semaine mais la patiente peut retravailler le jour même.

  • Quel est l’inconvénient ?

L’efficacité laisse à désirer. En théorie, le résultat est visible au bout de 3 à 6 mois, c’est le temps qu’il faut pour que la graisse s’élimine. En pratique, c’est un peu différent. Pour le Dr Jacques Ohana, « Les patientes que j’ai eu à traiter ne montrent pas un grand degré de satisfaction. Elles me disent que la graisse revient rapidement mais est-elle vraiment partie ? Il y a eu un engouement pour cette pratique séduisante au départ mais les résultats ne sont pas à la hauteur. D’ailleurs, elle est de moins en moins demandée. Ce qui ne veut pas dire qu’elle ne peut pas être améliorée ».

  • A qui ça s’adresse ?

A toutes les personnes ne supportant plus leurs bourrelets disgracieux où qu’ils se trouvent sur le corps. Attention : le froid est contre-indiqué aux femmes enceintes.

  • Combien ça coûte ?

800 euros en moyenne pour ôter la culotte de cheval, 1 200 euros pour le ventre.

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Source :
Entretien avec le Dr Jacques Ohana, chirurgien plasticien et esthétique à Paris.