Éjaculation précoce : pourquoi il faut en parler

L’éjaculation précoce est certes un trouble masculin, mais sachant qu’il a de sérieuses répercussions sur la vie intime du couple, il concerne forcément aussi la partenaire. Alors comment doit-elle réagir et surtout comment peut-elle aider ? 
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L’éjaculation précoce (ou prématurée) est un dysfonctionnement sexuel masculin très fréquent puisqu’il serait à l’origine de plus de 30 % des consultations en sexologie. En fait, on estime qu’1 homme sur 5 y est confronté au cours de sa vie, quel que soit son âge. Pour autant, comment différencier une éjaculation un peu trop rapide - que l’on peut qualifier de défaillance accidentelle et qui est souvent liée à une situation spécifique et passagère comme un stress, une nouvelle partenaire, un traitement… et une véritable éjaculation précoce permanente qui induit une prise en charge par un spécialiste ? En d’autres termes, à partir de quel moment doit-on considérer qu’il y a problème ?

Comment définit-on l’éjaculation précoce ?

Elle se définit comme « un trouble de l’éjaculation persistant ou récurrent lors de stimulations sexuelles minimes avant, pendant ou juste après la pénétration et avant que le sujet ne désire éjaculer ». L’éjaculation précoce repose donc sur trois critères essentiels :

  • Le temps. Il y a éjaculation prématurée lorsque celle-ci survient trop vite (moins de deux minutes après la pénétration). Cela étant, la notion de temps reste totalement subjective selon les civilisations, les cultures et selon les attentes de chacun ! Dans les sociétés où le plaisir de la femme ne compte pas, l’EP n’est pas du tout perçue comme un dysfonctionnement sexuel !
  • Le contrôle. Chez l’homme « normal », il y a la possibilité d’une relative maîtrise du moment de l’éjaculation. Mais lorsque le contrôle est incomplet, on parle alors d’EP.
  • La souffrance. L’éjaculation provoque une détresse personnelle et ternit les relations du couple. Immanquablement, ce trouble sexuel fait donc souffrir les deux partenaires.

Le profil de l’éjaculateur précoce

Bien souvent, ce dysfonctionnement est présent chez le jeune sujet puisqu’il résulte d’un manque d’expérience et de maturité sexuelle. Dans la plupart des cas, grâce à la régularité des rapports avec une partenaire stable, le sujet apprend progressivement à maîtriser son éjaculation. Néanmoins certains n’y parviennent pas ! C’est pourquoi, on distingue deux types d’éjaculation précoce. Celle que l’on appelle primaire (ou innée), elle est très rapide, survient de manière systématique à chaque rapport, quel que soit le ou la partenaire et ce depuis le début de la vie sexuelle. Elle concerne près de 2/3 des hommes qui souffrent d’éjaculation précoce. Puis celle que l’on appelle secondaire (ou acquise), elle survient de manière totalement inopinée, à n’importe quel âge, après une période de relations sexuelles à durée d’éjaculation normale ! L’origine du changement pouvant dans ce cas être liée à une anxiété de la performance, des problèmes relationnels ou psychologiques ou plus rarement un problème physique.

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Source : Côté Santé, magazine N° 90, novembre/décembre 2014.