Comment soigner un panaris ?

Fréquent, le panaris est une infection du doigt de la main ou du pied très douloureuse. Il survient après une blessure laissant pénétrer un germe, le plus souvent un staphylocoque doré. Quand et comment réagir en cas de panaris ?
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Même une blessure minime peut entraîner un panaris…

Tout type de blessure peut être à l’origine d’un panaris

Un choc, une coupure, une écharde, voire une lésion minime ou même invisible qui passe inaperçue, comme lors d’une manucure ou après s’être arraché une cuticule autour d’un ongle...

Inflammation, complications

Quelques jours plus tard, les premiers signes d’inflammation apparaissent : rougeur, gonflement, chaleur et douleur.

Mais attention, le panaris peut très rapidement se compliquer et entraîner la formation d’un abcès : apparition d’une poche de pus.

À un stade plus avancé, l’infection peut se propager aux tissus voisins, en surface (ex. nécrose) ou en profondeur (ex. ostéoarthrite, phlegmon ou inflammation de la gaine des tendons).

Comment traiter un panaris ?

Panaris débutant

Un panaris débutant, non compliqué, se traite facilement en plongeant son doigt plusieurs fois par jour dans un bain d’hexomédine transcutanée pure (antiseptique). Entre chaque bain, on peut laisser le panaris à l’air libre ou le recouvrir d’une compresse sèche non serrée.

Le médecin peut également prescrire des antibiotiques par voie générale ou locale (pansement antibiotique).

Panaris profond

Tout panaris qui dure plus de 48 heures ou qui ne s’améliore pas dans les 48 heures malgré le traitement antibiotique nécessite une consultation urgente.

C’est également le cas pour tout panaris se compliquant par l’apparition :

  • d’un abcès,
  • d’une fièvre,
  • de ganglion,
  • d’une douleur lancinante la nuit qui empêche de dormir.

Dans ces conditions, le traitement sera chirurgical, impliquant un soin en profondeur et de prélever un peu de tissu lésé afin de déterminer à l’aide d’examens biologiques en laboratoire les germes en cause et le type d’antibiotique à administrer.

La question à se poser : êtes-vous à jour contre le tétanos ?

À défaut ou en cas de doute, un rappel vaccinal anti-tétanique s’impose.

Pour mémoire, la primovaccination des nourrissons se fait avec deux doses à 2 et 4 mois, et un rappel à 11 mois. Ensuite les rappels ont lieu à 6 ans, 12 ans, 25 ans, 45 ans, 65 ans puis tous les dix ans.

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Source : Manuel Merck, Éditions Larousse. Le site du dermatologue, http://www.dermatonet.com.