J'ai mal au ventre, qu'est-ce que je mange ?

Peu importe qu'il soit trop rond (à notre goût) ou bien plat et cerné d'abdos genre tablette de chocolat, il arrive bien trop souvent que ça tortille, ça gargouille, ça crampe dans notre ventre et/ou qu'il gonfle comme si c'était un ballon. La faute à qui, à quoi ? 
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Le ventre, deuxième cerveau

7 m 60 d'intestins (6 pour le duodénum, le jéjunum et l'iléon, 1,60 pour le colon) sont enfermés dans notre ventre.

Cette très longue tuyauterie est d'une richesse fantastique en terminaisons nerveuses. Le ventre est habité par plus de cent millions de neurones qui forment un réseau, appelé système nerveux entérique. Relié au cerveau (celui qui est dans le crâne) par un nerf appelé "vague" (tout un symbole !), le ventre est en correspondance permanente avec celui-ci par l'intermédiaire de neurotransmetteurs. Depuis les travaux du Pr Gershon, publié dans son livre "The second brain" (Le second cerveau), il y a une dizaine d'années, il a été admis que le ventre est un autre cerveau.

En tout cas, ça twitte à mort entre les deux, tout le temps. Ne vous étonnez pas d'avoir le ventre gonflé quand le petit qui devait rentrer en voiture à 10 h n'est pas encore là, de foncer vous vider (de colère ?) au petit coin après une scène de ménage, d'avoir un orchestre dans votre ventre avant une présentation ou un entretien d'évaluation, besoin d'émettre des flatulences avant un premier rendez-vous amoureux etc., etc., etc. !

Et inversement, ne soyez pas surpris d'avoir le moral dans les chaussettes quand vous êtes constipé(e).

Mal au ventre, colopathie fonctionnelle ?

Lorsque ces batailles ventresques sont fréquentes, quasi permanentes, que les épisodes de diarrhées, constipation, ballonnements, écœurements se succèdent, que ces maux de ventre empoisonnent la vie, on parle de colopathie fonctionnelle ou de syndrome du colon irritable ou de colite spasmodique.

Cette "maladie" du ventre fait l'objet de nombreuses consultations, de tout aussi nombreuses prescriptions de médicaments de toutes sortes, de conseils pour des plantes censées être efficaces, le tout, le plus souvent, sans résultats probants. Ca va mieux pendant un moment puis on recommence à être en bisbille avec son ventre.

Si on se met au yoga ou à la sophrologie, on obtient de meilleurs résultats. Tout simplement parce que les exercices de ces deux disciplines reposent sur la respiration profonde, celle du ventre. Ca le détend et ça détend aussi le cerveau d'en haut.

Le massage du ventre est aussi un moyen efficace de calmer votre deuxième cerveau. Surtout s'il est pratiqué par un kiné qui est branché sur le problème. Il vous apprendra alors à bien vous masser, vous-même, tout seul et ça peut être fort utile.

Mais colopathieou pas, vos maux de ventre divers et variés peuvent souvent être majorés par ce que vous buvez et ce que vous mangez.

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Source : « The Second Brain : a groundbreaking new understanding of nervous disorders of the stomach and intestine», Michael D. Gershon, Ed. Harper-Perrenial, New-York, 1999.