Don de sang de cordon : une autre façon de sauver une vie

Aujourd'hui, seule une quinzaine de structures en France pratiquent la collecte de sang de cordon ombilical. Ce dernier apporte pourtant une réponse thérapeutique aux patients atteints de maladies graves et en attente de greffes.

Le don de sang de cordon

Le 17 décembre dernier, la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot-Narquin, et la secrétaire d'Etat chargée de la famille et des solidarités, Nadine Morano, ont inauguré l'activité gratuite et volontaire de don de sang de cordon ombilical à la maternité de l'hôpital privé Armand Brillard (Nogent-sur-Marne). Au 31 juillet 2009, seules neuf maternités participaient à cette activité de collecte. Le don, dans son ensemble, a en effet été labellisé grande cause nationale 2009 par le gouvernement. Dans le cadre de la campagne "Don de vie", une quinzaine d'associations se sont mobilisées pour sensibiliser les Français sur les gestes de don : organes, plaquette, sang, plasma, moelle osseuse et sang de cordon. Informer les futurs parents sur ce dernier type de don est aujourd'hui une priorité.

Don de sang de cordon : un geste volontaire et gratuit

En effet, la collecte du sang placentaire n'est pas généralisée. Or, celui-ci représente une réponse thérapeutique alternative et efficace pour les patients atteints de maladies graves (leucémies, lymphomes) et en attente de greffes. Issu du placenta, le sang du cordon ombilical est constitué d'une grande quantité de cellules souches qui jouent un rôle très important dans le développement et le maintien de l'organisme. Elles sont notamment à l'origine des cellules sanguines qui présentent un intérêt vital pour les personnes en attente d'une greffe de moelle osseuse.

Pendant l'accouchement, il est possible de recueillir le sang placentaire sans danger ni douleur pour la mère ou le nourrisson. La collecte ne perturbe pas les gestes médicaux de l'accouchement : le sang placentaire est immédiatement prélevé au niveau du cordon ombilical après la délivrance de l'enfant. Volontaire et gratuit, ce don peut être effectué sous cinq conditions. Avant l'accouchement : avoir une grossesse normale sur le plan médical, passer un entretien avec son médecin ou la sage-femme pendant le temps de la grossesse, accoucher dans une maternité habilitée. Après l'accouchement : soumettre le bébé à un examen clinique et à l'occasion du suivi médical obligatoire du 3e mois du nourrisson, la mère soit effectuer une analyse sanguine pour dépister d'éventuelles maladies infectieuses. Ces vérifications sont nécessaires pour que le greffon soit conservé et utilisé dans des conditions de sécurité optimales.

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