Vivre plus longtemps ? Les copains d'abord !

Il n'y a pas de recette unique pour réussir son vieillissement. On sait aujourd'hui qu'une alimentation équilibrée, le maintien d'une activité physique, la lutte contre les facteurs de risques cardiovasculaires, contribuent tous à maintenir une bonne qualité de vie au grand âge. Ce qui est nouveau, mais finalement pas très surprenant, c'est que l'on accorde de plus en plus de pouvoir à la vie relationnelle.

Avant toute choses, il faut garder des contacts...

Il est déterminant de maintenir des relations sociales afin de préserver sa capacité d'adaptation, en dépit des transformations psychiques et physiques liées à l'avancée en âge. D'une manière schématique, pour lutter contre l'isolement, il est recommandé d'être en lien avec au minimum cinq personnes différentes au cours d'une semaine. Des rencontres trop peu fréquentes peuvent conduire à une désadaptation sociale, à la diminution, puis à la disparition des relations de voisinage. Souvent, il s'ensuit automédication ou augmentation des consultations médicales pour remédier au mal vivre lié à la solitude.

Mais l'amitié est essentielle !

Sur le plan amical, c'est la qualité du lien qui prédomine sur la quantité des contacts. L'analyse de E. Guillet et de son équipe révèle en effet qu'une visite régulière d'un ami, sans être forcément fréquente, a un impact significatif sur la durée de vie des personnes très âgées. Plus l'ami est intime, plus cet impact augmente, quels que soient l'âge, le genre ou l'état de santé général de la personne entourée.Avoir dans son entourage des amis a aussi d'autres répercutions sur la vie de tous les jours, puisque la façon de penser ou de vivre peut être influencée. Plus encore, en cas d'événements déstabilisants ou perturbateurs, les capacités d'adaptation sont largement augmentées.

Les résultats de cette étude contribuent donc à préciser que la vie affective hors du contexte familial, dont l'enjeu est difficile à évaluer objectivement, pèse d'un poids non négligeable jusqu'à l'extrémité même de la vie.Et finalement, quand cela devient difficile à faire seul, pourquoi ne pas mettre la famille à contribution pour garder un lien avec les copains ?

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Source : Guillet E., Pin S., Serdi Edition, L'année Gérontologique, 2002, 16 (31) : 31.