Des jambes légères

Jambes lourdes, crampes, fourmillements… Tous ces symptômes ne sont pas à prendre à la légère. La maladie veineuse, maladie évolutive, peut devenir très vite une maladie à risques. Aujourd'hui, une nouvelle technique propose une solution encore moins invasive.
Sommaire

57 % des femmes se plaignent de troubles de circulation veineuse des jambes et près de 10 millions d'entre elles ont des varices visibles. Douloureuses et handicapantes, les maladies veineuses ont un impact important sur la qualité de vie des personnes touchées. Pour éviter qu'elles ne s'aggravent, il est indispensable qu'elles soient rapidement diagnostiquées et prises en charge.

Maladie veineuse, les solutions traditionnelles

Les veines des membres inférieurs véhiculent le sang des extrémités de ces membres vers le coeur, du bas vers le haut, contre la gravité. Un système de valvules situées sur la paroi des veines empêche le sang de refluer. Le coup de pouce est donné par les muscles du mollet qui ont un rôle de «pompe» musculaire propulsant le sang vers le haut. En cas d'anomalie de la paroi veineuse, les veines vont se dilater, des varices vont se développer et un reflux va apparaître. Jusqu'à maintenant, on avait recours à deux solutions, l'une chirurgicale qui consiste à supprimer les veines collatérales et la veine saphène, jugée coupable des varices. Une méthode efficace à court terme mais lourde (anesthésie, hématomes, arrêt de travail) et avec des récidives. L'autre, le stripping, l'ablation des veines superficielles saphènes externes ou internes. Ces méthodes traditionnelles, peu conservatrices du capital veineux, restent agressives, avec un arrêt de travail d'environ trois semaines, des récidives dans 60 % des cas.

La méthode A.S.V.A.L.

«Nous partons du principe que les varices se propagent au contraire du bas vers le haut (évolution ascendante), autrement dit des petites veines collatérales inférieures vers la veine saphène supérieure, atteignant progressivement le haut de la jambe, explique le Dr Sylvain Chastanet*. La méthode vise à ne retirer que les veines collatérales qui posent problème, sous anesthésie locale uniquement. La veine saphène qui ne draine que 10 % du système veineux superficiel (90 % l'étant par le système veineux profond) est préservée. Pourquoi épargner à tout prix la veine saphène ?» Il nous est apparu que la veine saphène était «la victime» des varices et non la responsable. De cette idée est née la méthode ASVAL (Ablation Sélective des Varices Sous Anesthésie Locale), une nouvelle philosophie du traitement des varices qui consiste à préserver la veine saphène en ne retirant que les varices (phlébectomie). D'ailleurs, lorsqu'elle est affectée par les varices, le fait d'agir sur les petites veines inférieures peut permettre à la saphène de récupérer totalement ses fonctions. Des études scientifiques ont montré que la veine saphène récupérait dans plus de 90 % des cas après phlébectomie, et ce, avec d'excellents résultats sur les symptômes et l'esthétique.La méthode ASVAL est beaucoup moins agressive que le traitement chirurgical traditionnel : les phlébectomies sont réalisées par micro incisions sous anesthésie locale ou sous sophrologie pour environ 30 % des patients. Il n'y a pas de douleur. Chaque patient va avoir son propre programme et va marcher et sortir de la clinique une heure après l'intervention. Aucune hospitalisation et aucun arrêt de travail ! Les récidives sont limitées après deux ans. Cette méthode, plus légère, est une excellente nouvelle pour les 10 millions de Français qui souffrent de troubles veineux !

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Source : Côté santé n°18, mai 2007.