5 fausses bonnes excuses pour ne pas se faire vacciner contre la grippe A

À force d'entendre tant de points de vue négatifs autour du vaccin contre la grippe A (H1N1) , nous risquons de devenir paranoïaque. Par crainte du vaccin (la logique voudrait que l'on craigne la grippe A, pas son vaccin !), beaucoup d'entre nous ont rassemblé des arguments ou plutôt de fausses bonnes excuses pour éviter de se faire vacciner contre la grippe A (H1N1)...
Sommaire

1) Le vaccin contre la grippe A n'est pas fiable, il a été élaboré à la va-vite par les laboratoires : Faux

Le vaccin contre la grippe A a été élaboré selon les mêmes procédures et les mêmes essais cliniques que le vaccin contre la grippe saisonnière. Les protocoles sont aujourd'hui bien validés et sécuritaires. Les laboratoires qui ont mis au point puis fabriqué le vaccin contre la grippe A sont reconnus pour leur grande expérience des vaccins. Enfin, le nouveau vaccin a été évalué par les autorités sanitaires de la même façon que le vaccin saisonnier. Au final, le vaccin contre la grippe A est aussi sécuritaire que le vaccin saisonnier.

2) Le vaccin contre la grippe A contient des adjuvants dangereux : Faux

Une polémique entoure les adjuvants, des substances utilisées pour potentialiser la réponse immunitaire et ainsi réduire la dose d'antigènes du vaccin. Ils sont utilisés depuis longtemps. Sans adjuvants, il n'aurait pas été possible de produire si rapidement autant de vaccins contre la grippe A que nécessaire contre la pandémie. Selon les spécialistes des vaccins, " l'utilisation d'un adjuvant peut favoriser une efficacité immunitaire plus large en cas de mutation du virus ". Les vaccins adjuvantés actuellement disponibles contre la grippe A contiennent des squalènes. Un vaccin contre la grippe saisonnière utilisé depuis 2001 en contient également (Gripguard), tout comme le vaccin contre le cancer du col de l'utérus (Cervarix), sans aucun problème rapporté.

Quant au thiomersal, un conservateur à base de mercure, il a été accusé d'être à l'origine de déficits neurologiques et d'autisme. Mais en l'absence de preuve, il reste utilisé pour produire les vaccins multidoses (un flacon unique contient plusieurs doses de vaccin). À noter que la quantité injectée est infime, bien inférieure à celle ingérée par du poisson contaminé....

En revanche, par mesure de précaution, il a été retiré des vaccins monodoses (un flacon = une dose de vaccin).

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Source : Institut national de veille sanitaire (InVS), novembre 2009 ; Le Quotidien du Médecin, 17 novembre 2009 ; Black S. Lancet 2009 ; publication avancée en ligne le 31 octobre 2009 (DOI : 1016/S0140-6736(09)61877-8) ; Egora.fr, 27 novembre 2009.