Mal de dos : quels médicaments ?

Contre le mal de dos, les médicaments les plus classiques et aussi les plus efficaces sont les antalgiques (ou anti-douleurs) et les anti-inflammatoires. Le Dr Jean-François Elberg, chirurgien orthopédiste*, précise bien qu'en matière de dos, il faut donner la priorité aux traitements dynamiques, c'est-à-dire à ceux comportant le moins d'immobilisation possible.
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Contre le mal de dos : les antalgiques

Les antalgiques constituent une très grande famille. Certains ciblent les douleurs osseuses, musculaires, ligamentaires ou vertébrales. Certains ont une action rapide, d'autre une action retard. Et enfin, les antalgiques peuvent être administrés de multiples façons : par voie orale sous forme de comprimés, par voie rectale sous forme de suppositoires, par voie intramusculaire ou intraveineuse sous forme d'injections, voire en perfusion. Ces médicaments anti-douleurs peuvent s'accompagner d'effets secondaires plus ou moins gênants, les plus fréquemment rapportés étant la somnolence et la baisse de vigilance. Certains sont également associés à un phénomène d'accoutumance, comme par exemple les dérivés morphiniques. Ce qu'il faut absolument retenir, c'est que les antalgiques sont des médicaments « symptomatiques », c'est-à-dire qu'ils traitent la douleur, mais pas la cause. Cela signifie également qu'à l'arrêt du traitement, la douleur est susceptible de réapparaître.

Contre le mal de dos : les anti-inflammatoires

Comme leur nom l'indique, ils s'attaquent à l'inflammation, c'est-à-dire qu'ils aident à diminuer les phénomènes de gonflement, les oedèmes, lesquels sont générateurs de douleurs. Il en existe deux familles : les anti-inflammatoires non stéroïdiens ou AINS et les dérivés hormonaux de la cortisone. A noter que les AINS sont prescrits en cures courtes car à la longue, leurs effets s'estompent, tandis que leurs effets indésirables persistent, notamment des troubles gastriques. C'est la raison pour laquelle on prescrit généralement en même temps des médicaments protecteurs de la paroi du tube digestif. L'administration des anti-inflammatoires se fait par voie orale, rectale ou injectable, mais également par infiltrations. Cette dernière voie d'administration consiste à injecter le produit directement au contact du foyer à traiter. Selon que les injections sont réalisées en dehors ou à l'intérieur des enveloppes de la moelle, on parle respectivement d'injections « épidurales » ou « intradurales ». Si elles sont faites à l'intérieur d'une articulation, il s'agit d'infiltrations articulaires. Afin de tester l'efficacité d'un produit ou de déterminer le lieu d'injection adéquat, on peut réaliser un block-test. Cela consiste à injecter localement une solution anesthésique. On parle de test positif si la douleur disparaît immédiatement.

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Source : Dr Jean-François Elberg et Philippe Doucet, " Sauver son dos ", éditions Alphée.