Maladie rénale : prenez soin de vos reins !

Les maladies rénales évoluent silencieusement. Cette caractéristique contribue à retarder le diagnostic jusqu'à un stade avancé. Au final, 3 millions de Français sont concernés par une maladie des reins, mais la plupart d'entre eux ne le savent pas. Pourtant, le dépistage repose sur une simple bandelette capable de détecter de multiples critères dans les urines.
Sommaire

Comment dépister une maladie rénale ?

L'objectif est de dépister une maladie rénale le plus tôt possible, avant que celle-ci n'atteigne le stade avancé de l'insuffisance rénale chronique, une maladie grave et irréversible qui nécessite alors un traitement par dialyse, voire une greffe rénale. Il convient donc d'informer la population et d'inciter les personnes à risque à réaliser un test de dépistage. Celui-ci est extrêmement simple, il repose sur une bandelette urinaire, laquelle permet de dépister de nombreux critères (protéinurie, hématurie, glycosurie, cétonurie, leucocyturie, nitriturie, pH, densité urinaire, bilirubinurie et urobilinogènurie). Rappelons que les reins ont pour fonction première d'éliminer les déchets toxiques produits par l'organisme (urée, créatinine, acide urique). Ainsi, s'ils fonctionnent mal, ces substances s'accumulent et l'organisme s'empoisonne progressivement. Cette anomalie se traduit par des urines dont la composition est anormale, d'où le dépistage urinaire. Ce test par bandelette urinaire est complété par une prise de sang afin de déterminer le taux de créatine sanguine (substance produite par les muscles, normalement éliminée par les reins), ce qui donne une indication de la capacité de filtration des reins. Une mesure de la tension artérielle est également requise. En effet, les reins produisent des hormones, dont la rénine, indispensable à la régulation de la tension artérielle. Une tension élevée peut donc révéler une maladie rénale.

Quelles sont les personnes qui doivent se faire dépister ?

Nous pouvons tous, à tout âge, être touchés par une maladie des reins. Certaines personnes toutefois présentent plus de risques que d'autres. Ce sont :

  • les diabétiques,
  • les hypertendus,
  • les personnes âgées de plus de 60 ans,
  • les proches d'une personne atteinte d'une maladie rénale génétique,
  • en cas de traitement de longue durée et répété utilisant des médicaments potentiellement toxiques pour les reins (lithium, certains immunosuppresseurs, certains antalgiques, les anti-inflammatoires non stéroïdiens).
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Source : Dossier de presse Fédération nationale d'aide aux insuffisants rénaux (Fnair), octobre 2007.