Incontinence urinaire : la chirurgie et ses suites post-opératoires

Lorsque l'incontinence urinaire est un handicap au quotidien et que ce trouble résiste à la rééducation des muscles du périnée, il existe encore une solution : la chirurgie. Chaque année, plus de 30.000 interventions chirurgicales sont réalisées en France pour traiter l'incontinence urinaire.

La chirurgie de l'incontinence urinaire : indications et principe

La chirurgie de l'incontinence urinaire est indiquée en cas d'incontinence urinaire d'effort (fuite involontaire d'urine lors d'un effort physique, de la toux ou du rire) importante ou lors d'incontinence urinaire modérée ayant résisté à la rééducation des muscles du périnée, traitement classique de première intention.L'intervention chirurgicale consiste à s'opposer à l'ouverture intempestive du sphincter fermant le col de la vessie, lors de l'effort, en plaçant des bandelettes. Celles-ci sont constituées de fibres en polypropylène tricotées et maillées ce qui leur donne une certaine élasticité et ce qui facilite la colonisation par les tissus avoisinants. Les techniques employées donnent des résultats très satisfaisants avec des taux de réussite de 85 à 90%. La réussite totale ne peut donc pas être garantie. Dans tous les cas, un suivi post-opératoire régulier et prolongé est nécessaire.

Suites et conseils post-opératoires après une chirurgie de l'incontinence urinaire

Un arrêt de travail de deux semaines est classiquement requis, mais cette durée peut varier en fonction du type de travail exercé. Durant cette période, il ne faut pas porter de charges lourdes (pas plus de 2 à 3 kg) car cela risquerait de provoquer une tension de la paroi abdominale, capable de faire réapparaître des fuites urinaires. Pour la même raison, pas d'exercice physique (vélo, jogging…) pendant environ 4 semaines, ni d'efforts répétés dans le cadre professionnel lors de la reprise du travail. Lorsque la profession est à risque et impose des efforts physiques, il est parfois nécessaire de demander un reclassement professionnel. Eviter les bains et les relations sexuelles pendant le mois qui suit l'intervention afin de faciliter la cicatrisation, avec un retour aux activités normales au terme de 8 semaines.Par la suite, le fait de prévenir la constipation et les toux chroniques en évitant tout tabagisme par exemple, permet de protéger le périnée et de limiter le risque de récidive. De la même façon, quelques séances de rééducation périnéale permettent d'entretenir et de tonifier le périnée.

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Source : Le Quotidien du médecin, avril 2008.