La perte de poids s'accompagne d'une réelle hausse de l'espérance de vie

L'obésité potentialise de nombreux facteurs de risque comme le diabète, l'hypertension, l'excès de cholestérol, etc. Inversement, toute perte de poids permet de les atténuer. Mais au final, maigrir se traduit-il par une réelle augmentation de l'espérance de vie ? En voici la preuve, démontrée chez des personnes obèses ayant bénéficié d'une chirurgie de l'obésité.
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Poids et espérance de vie

Les kilos en trop ne sont pas bénéfiques pour la santé. Mais si l'espérance de vie des sujets atteints d'obésité est moindre, inversement, la perte de poids diminue les facteurs de risque associés à l'excès pondéral. En effet, toute réduction du poids s'accompagne d'une diminution du risque de diabète, d'un meilleur contrôle de l'hypertension artérielle, d'une baisse du taux de cholestérol et d'une nette amélioration de la qualité de vie. Encore fallait-il démontrer que l'amélioration de ces facteurs de risque s'accompagnait d'une réelle augmentation de l'espérance de vie. C'est ce que viennent de prouver deux études indépendantes, l'une européenne, l'autre américaine, menées chez des personnes ayant bénéficié d'une chirurgie de l'obésité.

Les chirurgies de l'obésité

Rappelons que la chirurgie de l'obésité repose sur plusieurs techniques toutes visant à diminuer la taille de l'estomac et ainsi à obtenir une satiété rapide. Il s'agit de l'anneau gastrique (pose d'un anneau modulable autour de l'estomac), du court-circuit gastrique (une partie du contenu de l'estomac est déviée) et de la gastroplastie avec agrafage (le volume de l'estomac est réduit en posant des agrafes sur celui-ci).Sur les 4.000 personnes obèses suédoises, la moitié ont subi une intervention chirurgicale de l'obésité. Une quinzaine d'années plus tard, les non-opérés ont perdu en moyenne 2% de leur poids. Pour les autres, la perte de poids maximale se situait deux ans environ après l'intervention chirurgicale et était de 32% avec le court-circuit gastrique, de 25% en cas de gastroplastie et de 20% avec l'anneau. Dix ans après, le statut pondéral était stabilisé, respectivement à 25%, 16% et 14%. Le pourcentage de décès est moindre parmi les sujets traités, de 5% contre 6,3% dans le groupe témoin. Les causes les plus fréquentes étaient l'infarctus du myocarde (13 cas contre 25 dans le groupe témoin) et le cancer (29 cas contre 47).

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Source : Sjöström L. et coll., N. Engl. J. Med., 357 : 741-52, 2007 et Adams T.D. et coll., N. Engl. J. Med., 357 : 753-61, 2007.