Médecin traitant : la réforme est en marche...

Le parcours de soins coordonnés a débuté comme prévu le 1er juillet. Pour les 48 millions de Français, la mesure phare de la réforme de l'assurance maladie, le « médecin traitant », vient d'entrer en vigueur.
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Plus de 20 millions de Français ont déjà renvoyé leur formulaire de déclaration sur le choix d'un médecin traitant. Selon le ministre de la Santé Xavier Bertrand, « c'est au-dessus des objectifs initialement fixés par le gouvernement, qui prévoyaient 40% des assurés avant le 1er juillet ». Le choix du médecin traitant entre dans le cadre du parcours de soins coordonnés, visant, à améliorer la qualité des soins grâce à une meilleure coordination entre les professionnels de santé, et à éviter les actes redondants. Si les patients n'ayant pas encore désigné un médecin traitant auront des frais plus importants à leur charge et seront moins bien remboursés, ils peuvent toujours le faire, à tout moment, lors de leur prochaine consultation. Et cette première consultation avec le nouveau médecin traitant ne sera pas moins remboursée.

En pratique

Depuis vendredi 1er juillet, le patient qui a renvoyé à sa caisse d'assurance maladie son formulaire de déclaration de médecin traitant et qui consulte un spécialiste sur recommandation de celui-ci, payera 27 euros et sera remboursé sur la base de 27 euros, à 70%, moins un euro de participation forfaitaire. En revanche, un patient qui se rendra directement en consultation spécialisée payera 27 euros mais sera remboursé sur une base de 25 euros, à 70%, moins un euro de participation forfaitaire. De plus, il risque de payer sa consultation plus chère car les spécialistes sont autorisés à pratiquer un dépassement d'honoraires lorsque le patient n'entre pas dans le parcours de soins.Parallèlement, un décret est attendu début 2006, fixant les conditions de moindre remboursement en cas de consultation hors parcours de soins. Il est probable que la prise en charge de la sécurité sociale passe de 70 à 60%, soit moins 2 euros chez un généraliste et moins 2,50 euros chez un spécialiste.

Médecine à deux vitesses ?

Xavier Bertrand a assuré qu'il veillerait à ce que le dispositif n'aboutisse pas à une discrimination entre patients plus ou moins aisés. Notamment, les caisses contrôleront les délais d'obtention d'un rendez-vous chez un spécialiste, afin qu'ils ne soient pas plus longs pour les patients envoyés par leur médecin traitant. En effet, on peut imaginer les spécialistes tentés d'accorder une priorité aux personnes consultant en accès direct, car ils pourront dans ce cas effectuer un dépassement d'honoraires.

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