Plus ils fument, plus ils ronflent !

Certains s'en doutaient déjà, le pressentaient. Aujourd'hui, les faits sont là, ils viennent d'être prouvés par une étude scientifique : les plus grands ronfleurs sont les fumeurs !

Le ronflement est un symptôme d'une grande banalité. On estime que plus de 40 % des adultes de plus de 50 ans ronflent de manière régulière.

Or les ronflements perturbent la qualité du sommeil, du ronfleur lui-même, mais également de sa (son) partenaire. Au final, les victimes du ronflement sont des somnolents le jour. De plus, ce symptôme expose à un risque accru de diabète, de maladies cardiovasculaires et d'hypertension.

Qui sont les ronfleurs ?

L'obésité, les anomalies des voies aériennes supérieures et le sexe masculin avant 50 ans constituent des facteurs de risque. En revanche, le rôle du tabagisme, actif ou passif, est mal connu. D'où tout l'intérêt de cette étude menée il y a une dizaine d'années auprès d'un total de 15.500 habitants d'Irlande, d'Estonie, du Danemark et de Suède. Ces hommes et ces femmes, âgés de 25 à 54 ans, ont répondu à un questionnaire. Dans cet essai, le ronflement a été défini par sa fréquence, survenant au moins trois nuits par semaine, et son caractère bruyant et gênant.

Il s'avère que les ronflements sont plus fréquents chez les fumeurs (24%) et les anciens fumeurs (20%), que chez les non-fumeurs (14%). Et parmi ces derniers, ceux qui sont soumis à un tabagisme passif à leur domicile sont davantage sujets aux ronflements que les non-fumeurs vivant dans un environnement non enfumé. Les auteurs constatent également que l'incidence des ronflements augmente avec l'intensité du tabagisme.

Indépendamment de l'obésité, du sexe et de l'âge, le fait de fumer augmente de 17% le risque de ronfler. Par comparaison, l'obésité seule rendrait compte d'une hausse du risque d'environ 4%, et le tabagisme passif de 2%.

La fumée du tabac augmente le risque de ronflement via une irritation des voies respiratoires et des muqueuses, qui réduit leur taille et rend le passage de l’oxygène plus difficile, donc plus bruyant, faisant vibrer plus ou moins vite le voile du palais.

Le tabagisme augemente aussi le syndrome d'apnées du sommeil (2,5 fois plus de fumeurs atteintes), lui-même à l'origne de ronflements.

Alors, si votre conjoint est un ronfleur et de surcroît fumeur, commencez par l'encourager à arrêter le tabac, pour votre santé à tous les deux !

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Source : Franklin K.A. et coll., Am. J. Respir. Critic. Care Med., 170: 799-803, 2004.