La somnolence : une maladie grave

La somnolence au cours de la journée affecte 20% des français ! Cette maladie interfère avec la qualité de vie professionnelle et personnelle et est associée à de multiples accidents graves. En raison de l'ampleur de ses conséquences, une sensibilisation du public et une meilleure prise en charge de ces troubles deviennent aujourd'hui nécessaires.
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Parmi les troubles du sommeil, la somnolence en cours de journée fait figure de parent pauvre comparée à la quantité d'études portant notamment sur l'insomnie. Ce trouble, très peu analysé, n'est pourtant pas marginal puisqu'il concerne près de 20% de la population !De plus, en raison de nos modes de vie « moderne », la somnolence diurne serait en constante augmentation depuis une vingtaine d'années et à l'origine de multiples incidents. Près de 28% des accidents de la route lui sont attribués (troubles de la vigilance), ainsi que certaines catastrophes tristement célèbres (le pétrolier Exxon-Valdes, la navette spatiale Challenger).

Une étude de grande envergure et des résultats alarmants

Il s'agit d'une étude lilloise menée depuis trois ans et demi dans la région Nord–Pas-de-Calais, à laquelle ont participé 13 500 adultes âgés de 18 à 64 ans. Les résultats sont plus que préoccupants puisqu'une femme sur quatre et un homme sur cinq sont atteints de somnolences diurnes excessives. Les plus touchés ont des horaires de travail irréguliers avec 23%, dont principalement les routiers (28%). Les implications de ces troubles sont loin d'être négligeables tant dans la vie professionnelle que personnelle. De plus, en voiture, ils sont ressentis comme particulièrement dangereux pour 17% des personnes (5% d'entre eux ont eu un accident pour cause de somnolence).

Les causes de la somnolence diurne

Ce sont les troubles du sommeil, avec bien sûr l'insomnie, les apnées et les nuits trop courtes. Plus rarement une maladie appelée narcolepsie, caractérisée par une envie soudaine et irrésistible de dormir, fréquemment associée à une cataplexie (sous l'influence d'une émotion, la personne perd le contrôle de son tonus musculaire, ses jambes se dérobent et elle peut s'effondrer). Elle affecte de 15 000 à 30 000 personnes en France et les enfants qui en souffrent, ont un taux de redoublement de 57%.

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Source : Le Quotidien du Médecin, N°6770, lundi 2 octobre 2000.