Seniors : la santé vient en dormant

A l'occasion de la 10e journée du sommeil, l'Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV) a livré les résultats de son enquête "Quand le sommeil prend de l'âge".
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Sommeil : bien dormir pour bien vivre et bien vieillir

Créé en 2000 à l'initiative de la Société française de médecine du sommeil, l'INSV a pour vocation de promouvoir le sommeil et la lutte contre ses pathologies comme une composante de la santé publique. Considérant que "bien dormir est essentiel pour bien vivre et bien vieillir", l'institut s'est penché sur le sommeil des seniors afin d'en améliorer la compréhension et de faire évoluer les comportements et les pratiques. L'enquête, réalisée auprès d'un échantillon de 1 017 personnes âgées de 50 ans et plus, s'inscrit dans le cadre des missions d'information et de prévention de l'INSV, dont les Journées du sommeil sont une des manifestations annuelles. Les résultats révèlent que les seniors dorment plus que leurs cadets, avec une moyenne de 7h13 de sommeil en semaine, contre 6h58 pour les 18-55 ans (enquête INSV de janvier 2009, "sommeil et rythme de vie"). Si la majorité (75,7%) se dit satisfaite de la qualité et de la quantité de son sommeil, 22% des seniors se plaignent néanmoins de troubles du sommeil et 65% se considèrent comme somnolents. L'insomnie épisodique touche 72% d'entre eux, 38% déplorent des rêves ou cauchemars agités, 36% un décalage des horaires de sommeil et 21% sont sujets au syndrome d'apnée du sommeil. L'étude rappelle que "l'excès ou le manque de sommeil peuvent marquer des troubles plus profonds". Les difficultés d'endormissement, de maintien du sommeil ou le réveil précoce s'aggravent avec l'âge et sont souvent associées à d'autres pathologies comme l'hypertension artérielle, le diabète, une maladie cardiaque ou un cancer.

Si les nuits sont agitées, 42% des seniors s'accordent néanmoins 28 minutes par jour de sieste aux alentours de 13h30. Cette durée s'allonge à une heure pour les plus de 80 ans et peut entraîner des difficultés d'endormissement car "trop dormir dans la journée consomme du sommeil sur la nuit suivante et diminue le besoin de sommeil lors du coucher". En revanche, la lumière du jour est considérée comme bénéfique et permettrait de réguler l'horloge biologique interne. Du reste, 23,5% des personnes souffrant d'insomnie passent moins d'une heure par jour à l'extérieur de leur domicile. À l'inverse, la pénombre conduirait à un état propice à la somnolence.

A l'occasion de la 10e édition de la Journée nationale du sommeil du 19 mars dernier, plus de 30 centres du sommeil ont ouvert leurs portes afin d'attirer l'attention du public sur les troubles du sommeil et sur leur prise en charge. Pour mieux dormir, il est conseillé de réajuster son horloge biologique à la lumière, de rester au lit uniquement le temps nécessaire au sommeil, d'éviter les activités éveillantes dans son lit (lire, regarder la télévision, manger, etc.), de ne pas trop dormir la journée, de garder une vie sociale active et d'éviter les somnifères. Ces derniers sont en effet utilisés par 57% des seniors qui cherchent à améliorer leur sommeil. Les spécialistes préconisent plutôt de se lever et d'avoir une activité relaxante.

L'intégralité de cette étude est disponible sur le site www.institut-sommeil-vigilance.org

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