Coqueluche : une protection directe et indirecte

Depuis une dizaine d'années, on assiste à une recrudescence des cas de coqueluche. L'immunité vaccinale ne perdurant pas toute la vie, les adolescents et les adultes non vaccinés depuis l'enfance peuvent présenter une forme de coqueluche peu sévère, mais contaminante pour l'entourage. De nouveaux vaccins sont aujourd'hui disponibles…

Introduite en France dans les années cinquante, la vaccination contre la coqueluche est devenue plus systématique à partir des années 1966/1967, en combinaison avec d'autres vaccinations de l'enfant. C'est ainsi que les cas de coqueluche ont fortement diminué, au même titre que les complications sévères, survenant en particulier chez les enfants de moins d'un an.

Toutefois, l'immunité ne perdure pas toute la vie. Elle diminue progressivement en l'absence de rappels vaccinaux ou naturels. Ainsi, les sujets vaccinés dans l'enfance ou ayant eu une coqueluche, peuvent redevenir sensibles à la bactérie. Si les adolescents et les adultes ne développent qu'une forme peu symptomatique de la maladie, ils représentent en revanche une source de contamination pour les enfants et les nourrissons non vaccinés. C'est la raison pour laquelle une recrudescence est observée en France depuis une dizaine d'années.

De nouveaux vaccins

Autrefois, seul un vaccin à germes entiers était disponible. Pour des raisons de tolérance, la vaccination n'était plus pratiquée au-delà de l'âge de 6 ans. Mais depuis plusieurs années, un vaccin acellulaire a été développé. Il ne contient plus la bactérie entière mais seulement des fragments immunogènes. Tout en offrant une très bonne protection, il a l'avantage d'être mieux toléré, tant chez les nourrissons que chez les adolescents et les adultes. C'est ainsi, qu'aujourd'hui, des rappels sont instaurés depuis 1998 chez les enfants de 11 à 13 ans et depuis 2004 chez les adultes.

Très récemment, un vaccin combiné diphtérie-tétanos-polio-coqueluche a été mis au point. Faiblement dosé, il n'est pas adapté à la primovaccination des nourrissons. En revanche, utilisé pour les rappels, il entraîne une très bonne réponse chez les sujets ayant déjà été immunisés auparavant. Ce vaccin apporte donc une protection directe contre trois maladies, ainsi qu'une protection indirecte des nourrissons contre la coqueluche.

On ne peut que recommander à tous de se conformer à la dernière mise à jour du calendrier vaccinal :

  • nourrissons : primovaccination (3 injections, à 2 mois, 3 mois et 4 mois).
  • rappel entre 16 et 18 mois, à 6 ans et entre 11 et 13 ans.
  • Rappel chez l'adulte, recommandé pour les professionnels de santé en contact avec les nourrissons et les jeunes enfants, et pour les adultes susceptibles de devenir parents dans les mois ou années à venir.
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Source : Le Quotidien du médecin, publication Sanofi Pasteur MSD, juin 2005.