Anorexie ou maigreur constitutionnelle ?

Alors que certains peinent à maigrir, d'autres peinent pour grossir. comment différencier l'anorexie et la maigreur constitutionnelle ? quelles sont les caractéristiques respectives de ces deux états ? comment agir et/ou rassurer ?
Sommaire

Quelle est la différence entre l'anorexie et la maigreur constitutionnelle ?

L'anorexie touche souvent des jeunes filles de 15 à 25 ans, sans être exclusif. Le diagnostic de l'anorexie est envisagé lorsque la personne :

  • refuse de maintenir son poids au niveau ou au-dessus d'un poids minimal adapté à l'âge et à la taille. Le calcul de l'indice de masse corporelle (IMC) est indiqué, il suffit de diviser le poids par la taille, deux fois. Un IMC compris entre 18 et 25 est considéré comme normal, au-delà de 25 on parle de surpoids et en dessous de 17,5 de maigreur ;
  • souffre d'une peur intense de prendre du poids ;
  • présente une altération de perception du schéma corporel ;
  • n'a pas de règles (aménorrhée secondaire).

L'anorexie enfin relève d'une prise en charge pluridisciplinaire.

La maigreur constitutionnelle est évoquée face à une personne qui :

  • a un IMC inférieur à 17,5 ;
  • désire grossir ;
  • présente des règles ;
  • a une masse grasse normale.

En cas de maigreur constitutionnelle, on ne retrouve aucune anomalie hormonale alors qu'elles sont présentes chez les personnes atteintes d'anorexie (hormones sexuelles et thyroïdiennes). De la même façon, l'équilibre énergétique est stable. Les apports alimentaires sont normaux et en adéquation avec les dépenses d'énergie, même si souvent ces personnes multiplient les collations dans la journée car elles arrivent vite à satiété.

Le point commun entre l'anorexie et la maigreur constitutionnelle : une masse osseuse très faible

Si la maigreur constitutionnelle ne s'accompagne pas de troubles psychiques ni de problèmes de santé, en revanche la masse osseuse est abaissée d'environ 40% et se rapproche ainsi de celle observée en cas d'anorexie (-50%). Il ne s'agit pas ici de carence, mais d'une caractéristique génétique : les personnes maigres développent de petits os, ce qui contribue à leur faible poids. Le résultat est pourtant le même : un risque élevé de fracture particulièrement après la ménopause.

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Source : le panorama du médecin, 3 novembre 2008.