De 15 à 50 ans, quelle est la contraception idéale ?

Avec les nouvelles méthodes, le choix s'est élargi. Mais on constate surtout que la contraception dans la vie d'une femme évolue avec elle. De la pilule au stérilet, en passant par l'anneau vaginal, et de l'adolescence à la ménopause, comment font-elles pour choisir leur contraception ?

La pilule est un moyen contraceptif qui va intéresser les femmes à n'importe quel âge de leur vie, avant la ménopause et après la puberté bien entendu. Mais, il n'y a pas une femme pilule, une femme stérilet ou une femme préservatif. Toute femme pourra être amenée à changer de méthode contraceptive selon les évènements de sa vie, sa sexualité, les risques qu'elle ne veut pas prendre, sa tolérance physique et sa psychologie.

La pilule est probablement pour l'adolescente la contraception de première intention car elle est simple, très efficace et toutes ses contre-indications absolues ou relatives (estroprogestatives) sont, à cet âge, quasi exceptionnelles (ce n'est plus obligatoirement le cas après). Seul inconvénient, l'obligation d'une prise quotidienne avec un risque d'oubli osuvent important. Rappelons que la pilule ne protège pas du sida, ni des autres infections sexuellement transmissibles (ce leitmotiv est indispensable !).

Regardons ce que font les femmes. Avant le premier enfant, elles utilisent la pilule et si ce n'est pas le cas, c'est qu'elles ne la supportaient pas ou qu'elles présentaient des contre-indications. Elles passent alors aux autres techniques, aux pilules microdosées, à l'implant, au patch ou au stérilet. Après le premier ou deuxième accouchement, on remarque souvent - mais pas toujours- une certaine lassitude qui les incite à se tourner vers les autres moyens (par exemple le stérilet). S'ils conviennent, c'est parfait, sinon, les femmes reviennent souvent à la pilule.

En général, après 35-40 ans, le stérilet devient la contraception de première intention. Mais la pilule a encore un rôle intéressant à jouer chez les femmes ayant dépassé 45 ans et qui ne présentent aucune contre-indication : pas de tabac, de surpoids, d'hypertension, de diabète, etc. Elle peut représenter une des solutions de la périménopause, en inhibant la fonction ovarienne qui commence à décliner et qui s'accompagne de symptômes désagréables. Les femmes sont alors à l'abri des variations hormonales et ainsi des bouffées de chaleur, tension des seins, gonflements, règles farfelues, etc. C'est une période transitoire en attendant de passer éventuellement au traitement substitutif hormonal de la ménopause (THS). En conclusion, le choix s'élargit et celui-ci revient aux femmes. Il est éclairé par le médecin en fonction des contre-indications et des effets secondaires.

Contraception : pilule, anneau et patch, même combat

Nous n'avons parlé que de la pilule. Mais ce terme doit regrouper l'implant, l'anneau vaginal et le patch. En effet, ces méthodes plus récentes sont des variantes de la pilule par leur mode d'administration : par la peau pour le patch, par le vagin pour l'anneau. Toutes leurs autres propriétés sont identiques : l'efficacité, la tolérance, les contre-indications et les effets secondaires éventuels. C'est ainsi qu'aujourd'hui on a plutôt tendance à parler des contraceptions estroprogestatives. Ce n'est pas simple pour les femmes, mais elles doivent savoir que pilule orale, implant, timbre cutané et anneau vaginal c'est pareil.

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Source : En collaboration avec le Dr David Elia, gynécologue et rédacteur en chef du magazine GENESIS, leader de la presse gynécologique, il publie régulièrement dans les revues scientifiques et est l'auteur de plus de 35 livres grand public. Il a également créé un site internet à destination des femmes : www.docteurdavidelia.com.